Visiblement, l’on tend sûrement cette fois-ci vers la fin du long épisode judiciaire dans le dossier opposant le débiteur insolvable Tryphon Kinkiey Mulumba et le Fonds de promotion de l’industrie (FPI), son créancier. Comme qui dirait : «quelle que soit la durée de la nuit, le soleil finit par apparaître».
Partiellement sauvé par la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe qui avait momentanément suspendu, fin mai dernier, la décision du Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe de mettre en vente sa résidence le 17 juin dernier pour permettre au FPI de récupérer son argent lui prêté, Kinkiey Mulumba voit sa petite joie de victoire se transformer en grande tristesse. En effet, la même Cour d’appel qui avait sursis à l’exécution de la décision du premier juge parce que constatant que dans la procédure, le TGI de Kinshasa-Gombe n’avait pas signifié le commandement à Mme Ngingi, épouse de Kinkiey Mulumba avec laquelle, ce dernier est en instance de divorce, a confirmé le jugement du premier juge et fixé la vente aux enchères au 8 juillet 2021.
«La maison blanche» ou «la villa perchée sur les hauteurs de Binza», comme aime Kinkiey Mulumba vanter sa forteresse, va-t-elle encore résister à la décision de la Cour d’appel en recourant à la Cour de cassation ? Connaissant bien l’homme, il va saisir cette haute instance judiciaire. Mais tout ça n’est que gain de temps et non gain de cause. La solution finale et durable pour sauver son labyrinthe est le paiement de la créance de 669.879 USD du FPI qu’il nie farouchement devant la justice, mais l’accepte devant ses proches.
La vérité cachée…
D’après un proche du professeur Kinkiey qui s’est confié à Scooprdc.net, le refus de ce dernier de rembourser le prêt contracté auprès du FPI en 2009 serait entre autres justifié par le fait que du montant décaissé par le FPI à l’époque, 45% seraient retournés en rétrocommission aux anciens dirigeants de cet établissement financier de l’Etat. Et comme si cela ne suffisait pas, les 55% restants seront engloutis et récupérés par la banque à qui le professeur Kinkiey devait une créance. C’est comme ça qu’il se serait retrouvé mains bredouilles. C’est la vérité qu’il ne veut pas dire aux juges et il n’est pas seul à avoir ce genre des soucis avec le FPI pour avoir manigancer avec les anciens dirigeants de cette institution.
En effet, l’impunité du régime Kabila avait fait du FPI une vache à lait des sociétaires de l’ancienne Alliance de la Majorité présidentielle (AMP) devenue plus tard Majorité présidentielle (MP), qui prenaient de grosses sommes d’argent derrière de faux projets non réalisés. «Mbongo ya l’Etat baliakango na somo te», entendez «on peut bouffer l’argent de l’Etat sans s’en soucier», se disaient-ils, ne pensant pas s’attendre un jour à des poursuites judiciaires. Les voilà maintenant vivre tout le contraire : ils ont la corde au coup. Et les actuels dirigeants du FPI s’appuyant sur la justice sont en train de récupérer l’argent prêté aux promoteurs insolvables. Ce qui leur crée beaucoup de détractions.