Jules Alingete : Un ange avec des ailes ou un diable avec une queue et des cornes ?

Jules Alingete, c’est le nom qui est ce dernier temps sur les lèvres de Kinois, mieux de Congolais. Il est l’homme qui donne de cauchemars et fait trembler les mandataires et autres préposés de l’Etat. On dit de lui être à la base du renflouement des caisses de l’Etat, car il aurait créé une peur de voler chez les précités, tel l’a vanté le ministre de finances Nicolas Kazadi. C’est la face A de l’Inspecteur général de finances Jules Alingete.

Si face A il y a, face B ne manque pas. Seulement, cette dernière est souvent sombre et affreuse. Et  Jules Alingete l’a aussi car il traîne lui aussi des casseroles. Non sans raison, sinon comment lui qui est associé majoritaire de la fiduciaire D.A. Consulting Office (D.A.C.O Sarl),  peut-il traquer les sociétés qui éludent les impôts et taxes dus au trésor public et qui ses propres clientes ?

En effet, d’après une enquête et les documents à la disposition de scooprdc.net (statuts de D.A.C.O Sarl et le PV de l’assemblée générale extraordinaire de novembre 2019 de cette société), l’IGF Jules Alingete , à qui les Congolais ont fait confiance dans la traque des détourneurs et réseaux mafieux de coulage des recettes de l’Etat, est associé majoritaire avec 54 % du capital social de la société D.A.C.O. Sarl, une fiduciaire au capital social de 30.000 $US, ayant son siège social au n°16 de l’avenue de la Paix, Immeuble DIOMI, 1er Niveau, appartement 3, dans la commune de la Gombe.

Cette fiduciaire a curieusement pour objet, la tenue, l’organisation, le redressement et la révision des comptabilités des tiers ainsi que l’expertise comptable, aux commissaires aux comptes et en fiscalité, domaine intimement lié à ses fonctions d’Inspecteur des Finances. C’est ainsi qu’il a une clientèle de près d’une cinquantaine de sociétés libano-indopakistanaises ainsi que quelques banques bien connues dont celles qui a mis Vital Kamerhe dans le pétrin, les mêmes qui éludent le paiement des impôts et taxes dus au Trésor public.

Bénéficient-elles, dès lors, sous son protectorat ? Nul sans doute car un adage dit «qu’on ne scie pas un tronc d’arbre sur lequel on est assis. Pourtant, aux termes de l’article 12 du Décret-loi n°017/2002 du 03 octobre 2002 portant Code de conduite de l’agent public de l’Etat, il est stipulé qu’«En cas de conflit d’intérêts, l’agent public de l’Etat doit informer ses supérieurs hiérarchiques de l’existence d’un tel conflit, éviter toute forme d’incompatibilité, mettre fin à la transaction ou à l’activité susceptible de donner lieu à un tel conflit ou de l’entretenir ou encore renoncer, le cas échéant, à ses responsabilités d’agent public de l’Etat». Or, d’après les informations recoupées de Scooprdc.net, Jules Alingete n’a pas renoncé à D.A.C.O Sarl. Pas d’acte de cession des parts existant.

Il s’ensuit donc un véritable conflit d’intérêt dans son chef tiré de ce qu’il a un choix à opérer entre les intérêts de l’Etat dont il est préposé et sa société qui défend les intérêts opposés à ceux de l’Etat. Si l’article 115 de la loi n° 16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat autorise à l’agent d’être associé, dans une société des capitaux, il n’en demeure pas moins vrai qu’en l’espèce, il s’agit d’une société œuvrant dans le domaine directement lié aux fonctions de l’Inspecteur Général des Finances de telle sorte que les informations dont il dispose en cette qualité, il les met à profit pour faire prospérer sa fiduciaire et use, tout naturellement, de son influence pour la couverture de ses clientes qui sont les contribuables. Il est donc juge et partie.

Sinon, comment peut-il traquer ses propres clients d’où il tire des milliers voire des millions de dollars d’honoraires au travers de sa société fiduciaire ? C’est scier l’arbre sur lequel il est assis. Cet état de choses est de nature à jeter en pâture les efforts inlassables qu’il fournit en vue de l’amélioration des conditions de vie des Congolais. Dès lors, de même qu’il a instruit que des mesures conservatoires soient prises contre les mandataires cités dans son rapport, il faudra alerter sa très haute autorité afin qu’il soit mis hors d’état de nuire et que le cordon ombilical qu’il a déjà tisé avec sa clientèle mafieuse des indo-pakistano-libanais qui tiennent capricieusement à 80% l’économie congolaise, selon le ministre du commerce extérieur Jean-Lucien Bussa, soit rompu au grand avantage du Trésor public. Aussi, les Congolais attendent-ils des explications claires sur les 12 millions USD des pétroliers dont il est indexé comme monteur financier en sa qualité d’ancien directeur de cabinet adjoint de l’ancienne ministre de l’Economie nationale, Acacia Bandubola.

  • Bendélé Ekweya té

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