Gestion des forêts en RDC : Claude Nyamugabo traîne des casseroles derrière lui !

De retour sur terre, le Fils de Dieu trouvera-t-il un saint ? Au regard des révélations faites par Greenpeace sur l’octroi par l’ex-ministre de l’Environnement, Claude Nyamugabo, d’une concession forestière de près de 1,4 millions d’hectares à une société belge, et ce, dans l’opacité et la violation de toutes les lois en vigueur en matière de protection de l’environnement, cette question mérite d’être posée.

En effet, dans un communiqué rendu public le jeudi 17 juin 2021, l’organisation internationale britannique de protection de l’environnement accable l’ancien ministre PPRD qui jadis, avait déjà été dénoncé par les écrits de scooprdc.net, lorsque dans son articles, il avait titré le 24 avril 2020 : «Megestion du massif congolais : Claude Nyamugabo persona non grata dans l’ancien Équateur» et du 24 juillet 2020 : «RDC-Environnement : «…Claude Nyamugabo est un prédateur de l’environnement… » (Cyprien Yahuma).  Il s’en était suivi des invectives contre le média, mais voici qu’une année plus tard, les faits lui donne raison une fois de plus.

Aujourd’hui, la puanteur de ses cadavres laissés dans le placard ressorte du fait que le mal est profond. Tenez, le 12 septembre 2020, Nyamugabo, alors ministre de l’Environnement, attribue six contrats de concession forestière de conservation couvrant 1.376.375 ha à Tradelink SARL, une société immatriculée en RDC dont l’un des actionnaires est Belge, Aleksandra Voukovitch. Sans associer les autochtones comme l’exige la loi d’après alternance.cd, l’ex-ministre s’arrange pour que l’octroi de ces concessions apparaisse officiellement comme dans le cadre de la conservation et la valorisation des services environnementaux associés au projet REDD+.

Mais pour Greenpeace, la nature du projet proposé au ministère par cette société n’est nullement connue, encore moins les compétences de cette dernière en matière de protection de l’environnement. Et pourtant, au terme de la loi, une concession forestière ne peut excéder 500.000 ha. Ici, les provinces de la Tshuapa et Tshopo paient à ce jour, les excès de l’ex-ministre.

Contacté par Greenpeace, l’ex-ministre n’aurait pas souhaité répondre. Et pendant ce temps, Irène Wabiwa Betoko de Greenpeace Afrique l’enfonce davantage : «Comme c’est curieux ! Toujours si susceptible sur tout ce qui touche à la souveraineté nationale, la hiérarchie congolaise ne pipe mot quand soixante ans après l’indépendance, un ministre fait cadeau d’un fief grand comme la moitié de la Belgique à une société liée à un expatrié belge. Ces concessions scandaleuses doivent être annulées immédiatement et le fait de les avoir attribuées attribuées, versé dans le dossier déjà lourd contre Nyamugabo l’ancien ministre».

Mentez, mentez, dit-on, il en restera quelque chose. Tel est la situation du ministère de l’Environnement héritée par madame Eve Bazaiba qui prudemment, avait sollicité le concours de l’Inspection générale des finances (IGF) pour auditeur la gestion de son prédécesseur, avant qu’elle n’entre en fonction.

Un peu comme les activistes de droits de l’homme, Greenpeace demande au chef de l’État congolais, l’annulation pure et simple de contrat Tradelink et l’ouverture d’une action en justice pour déterminer les conditions d’octroi de ces contrats. Non sans raison, car ça sent des pots-de-vin coulés pour le bradage de cette grande concession forestière.

  • Bendélé Ekweya té

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