Condamnation de Kamerhe à la Cour d’appel : L’UNC souffle le chaud et le froid !

Grimaces ! C’est le terme qu’il faut exactement pour qualifier les gesticules de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) face à la condamnation de son leader, Vital Kamerhe, au second degré. En effet, la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe saisie par l’ancien directeur de cabinet du président de la République Félix Tshisekedi, poursuivi de détournement des fonds dans le programme de 100 jours, a réduit la peine du premier juge de 20 ans à 13 ans de prison.

Malgré les billets verts injectés la veille du jugement dans la presse à travers une tribune intitulée «Procès Vital Kamerhe : De la clameur à l’innocence» pour conditionner et influencer les juges, l’UNC n’a pas eu gain de cause. Voilà un verdict de la Cour d’appel qui a fait monter le tout nouveau secrétaire général de ce parti, Billy Kambale, ex-ministre de la Jeunesse et Initiation à la nouvelle citoyenneté sous le gouvernement Ilunkamba, sur ses chevaux pour vociférer. Il a, ce mercredi 16 juin, annoncé des marches populaires en projetant la première ce 18 juin jusqu’à ignorer les mesures barrières. «Les nouvelles barrières ne nous concernent pas. Ça ne nous regarde pas. Nous serons dans la rue pour combattre l’injustice. Nous allons faire face à toute résistance jusqu’au péril de nos vies», a-t-il crié.

Au cours de la réunion d’urgence tenue au siège du parti, Scooprdc.net apprend qu’une seule option a été prise : la suspension de participation des députés nationaux UNC aux réunions du CACH et Union sacrée jusqu’à nouvel ordre. Faible décision, parce que ces réunions privées ne se tiennent pas tous les jours et n’ont aucun impact sur le quotidien du Congolais. Et d’après la consœur Dépêche.cd, quatre ministres auraient déposé leurs lettres de démission auprès du SG du parti chargé de les transmettra au premier ministre Sama Lukonde. Ce qui est comique si cela s’avérait vrai, d’autant plus que les nominations et notifications de ces ministres ne sont pas passées par leur secrétaire général et que ces derniers savent où déposer directement leurs démissions sans atermoiements.

A lire l’article d’Alternance.cd intitulé «UNC : Le cœur, le ventre et l’avenir», le parti de Vital Kamerhe souffle le chaud et le froid depuis son arrestation. A part les grimaces, l’UNC n’est pas déterminante, car partagée entre la loyauté envers le chef et l’amour de l’argent.  L’amour de l’argent oui ! parce que même le nouveau SG, à l’époque membre du gouvernement Ilunkamba, n’avait pas rendu le tablier malgré le fait que son leader avait été arrêté, jugé et condamné. Arrivé au ministère au mois de septembre 2019, Billy Kambale a vu Kamerhe être arrêté au mois d’avril 2020 et condamné en juin 2020, mais il est resté au poste jusque fin avril 2021 à son remplacement du fait d’un nouveau gouvernement. «Même le leader lui-même sait que quitter le gouvernement ne pourra l’aider à rien. Au stade actuel, le parti a grandement besoin des ressources financières pour préparer les prochaines élections», a déclaré un cadre de l’UNC à Alternance.cd.

C’est tout dire avec cette déclaration : aucun ministre ni mandataire UNC ne rendra le tablier même si par aventure la pression est exercée par le SG du parti. Sinon, le risque de vivre le scénario Pierre Kangudia est possible.

  • Bendélé Ekweya té

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