Indemnités de sorties jusque-là non payées : les membres des cabinets ministériels du gouvernement Ilunkamba grognent déjà !

Ils sont maintenant à bout de leur patience : les directeurs de cabinets et leurs adjoints, les conseillers, les chargés d’études, les secab et secaba ainsi que d’autres membres de différents cabinets ministériels du gouvernement sortant de Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Six mois déjà qu’ils sont toujours à l’attente de leurs indemnités de sortie sans succès.

Pourtant, l’une de disposition de l’article 8 du Décret n° 07/01 du 26 mai 2007 portant organisation et fonctionnement des Cabinets Ministériels prévoit que les membres des cabinets ont droit aux indemnités de sortie équivalent à six mois de leur dernier traitement. Et l’article 11 de compléter que «ces indemnités sont touchées lors de la cessation de leurs fonctions par fin du mandat des Ministres d’Etat, Ministres et Vice-Ministres».

Mais cela plus de six mois que le gouvernement Ilunkamba était démissionnaire à cause de soubresauts politiques intervenus entre la coalition FCC-CACH, lesquels ont fait que ces membres des cabinets ministériels ne touchent pas à temps leurs indemnités de sortie comme ce fut le cas avec Augustin Matata Ponyo et Bruno Tshibala, tout simplement parce que la présidence de la République avait retiré la signature au ministre de finances et qu’aucune dépense ou décaissement ne pouvait s’effectuer sans l’aval du directeur de cabinet du chef de l’Etat.

A l’entrée en fonction du gouvernement Sama Lukonde, des manœuvres se faisaient pour écarter les membres des cabinets et les ministres reconduits de calculs des indemnités de sortie. Ce qui était une violation de l’article 8 et 11 du décret précité (lire l’article de scooprdc.net : Indemnités de sortie des membres des cabinets des ministres Ilunkamba : Tentative de détournement !).

Pendant que les calculs se refaisaient en insérant les écartés, le président de la République décréta l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Ce qui aurait donné l’astuce au gouvernement de surseoir le paiement de ces indemnités de sortie sous prétexte que tous les fonds devraient être focalisés dans l’effort de guerre. Ce qui fâche les bénéficiaires des indemnités de sortie qui estiment qu’ils ont aussi droit à la vie. «Refuser de payer nos droits légaux n’est pas différent des atrocités des ADF dans l’Est du pays que l’Etat combat. Tuer à la machette et tuer par la faim, revient au même», déclare un membre du cabinet du l’ancien ministre chargé des relations avec le Parlement   

«L’indécence et l’irresponsabilité voudraient que chaque jour on clame l’État de droit, mais que l’on soit le premier à le violer. La cohérence ainsi que la responsabilité est de respecter les textes réglementaires qui nous régissent. À moins de promouvoir un désordre systématique pour ne pas dire la jungle. Le droit et le revenu du travail sont des dus non négociables», s’est explosé un conseiller lassé d’attendre son dû injustement bloqué. Au premier ministre Sama Lukonde de décanter vite cette situation car les concernés menacent déjà de faire un sit in devant la primature. Ça va de son honneur.

  • Bendélé Ekweya té

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