Radio Okapi : Hommage de Jacques-Yves Molima à Julien Nyamwenyi

Journalistes de Radio OKapi, anciens et actuels, amis et connaissances étaient réunis à l’Espace Binga dans la commune de Kintambo, dimanche 13 juin 2021 dans une réception-surprise organisée à l’honneur de 65 ans d’âge de Julien Nyamwenyi, rédacteur en rédaction adjoint de Radio qui venait de prendre sa retraite à Radio Okapi. A l’occasion, le journaliste Jacques-Yves Molima Auta Miso Mapumba Dua a rendu un hommage vibrant à ce grand de la presse congolaise dans un poème qui reprend les initiales de son prénom et nom. Ci-dessous le poème décliné par Jacques-Yves :

Je perds parfois mon amour poétique quand le néant m’envahit et me tourmente

Cependant, je n’oublie jamais de noircir cette frêle feuille pour étaler

Un cœur qui s’esclaffe inondé par une présence, une âme qui s’exprime autant  

plus naturel que cela soit. Quoi de plus normal que de s’évader un peu ?

Loin ! très loin a commencé cette marche-là, plus sur les cailloux que sur les œufs

Tu as cheminé sachant mettre en musique une mixture qui vers l’horizon

Illumine et s’illumine de l’équilibre, de la clarté, de la concision et de la précision !

Eh bien oui ! 35 ans durant, tu as su combiner persévérance et courage,

Eclosant sur ton passage, en le faisant, les faits, la vérité, le vécu, la vie…bref…

Les nouvelles, les informations, les affaires des autres… avais-tu droit ?

Non ? Mais peut-être Oui ! Parce qu’ingrat a été ton métier, dire, ne pas dire ?

Diffuser, ne pas diffuser… ils voulaient t’écouter dire et aussi te taire…

Né au cœur de la RDC et partant de l’Afrique, la nature a mêlé dans une silhouette

taillée à la perfection, la droiture, la perspicacité, le franc parler… aux

Yeux parfois sous des verres entrevoyant la colère, mais la bonté de modeler…

ô nombreux dans le métier, sont ceux qui sont passés sous cette sévérité.

A cœur ouvert, parfois dans le regret, encore plus par amour, tes remontrances

Résonnent et résonneront toujours dans les têtes des âmes qui acquiescent

Mêlant par ta grandeur d’âme, le vouloir et le pouvoir, tu as voulu et tu as pu…

Aujourd’hui, ne sachant surtout pas ressasser tes hauts faits du passé,

Warrior, le vocabulaire du présent, te colle à la peau sans que tu en réclames.

Et nous autres, pauvres marcheurs sur des ossements perfides et pétrifiés

Evitant par modestie, prétendre égaler ce colosse de plus d’un mètre quatre-vingt

Trainant derrière lui une carrière riche en plume et en salive, à genoux…

Nous lui rendons hommage. Hommage de son vivant ! Eh bien ! Ceux qui écoutent

sont ceux qui vivent. Aimons-nous vivant sur cette terre des hommes.

Y être, y vivre, ce n’est pas par la force et la volonté des humains, mais

de seul le céleste illustrissime de qui nous viennent toutes grâces.

Imitons-le, faisons ce qu’il a fait de bon. Demandons grâce pour lui afin qu’il vive

Encore longtemps, lui, c’est l’homme qui s’affiche aisément ici en

Acrostiche.

JULIEN NYAMWENYI. Merci à toi !   

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une