Théorie de congolité de Noël Tshianyi : le professeur Eddy Mwanzo tranche !

A écouter ce qu’a dit le professeur ordinaire Eddy Mwanzo sur la théorie de congolité soulevée par Noël Tshianyi pour un candidat président de la République, le Mwami Mwenda Bantu Munongo Godefroid de Bayeke n’avait plus du mal à se faire pour l’un de ses sujets et arrière-arrière petit-fils de M’siri 1er : Moïse Katumbi Chapwe que visiblement certains ne veulent pas voir briguer la magistrature suprême.

En effet, reçu par la presse quelques jours bien avant l’intervention du Mwami Mwenda, le professeur Eddy Mwanzo a démontré noir sur blanc que monsieur Noël Tshianyi n’a pas bien lu la constitution et la loi n° 04/024 du 12 novembre 2004 sur la nationalité congolaise. Non sans raison, car le professionnel de droit qui enseigne d’ailleurs ce cours dans plusieurs universités du pays, a lors de cet entretien expliqué les différentes évolutions de la loi sur la nationalité en RDC jusqu’à celle de 2004 consécutive à la constitution de de 2006. Et d’après cette loi ignorée ou combattue par Noël Tshianyi, il est clairement établi ce que ce qu’un Congolais d’origine.

Ainsi donc, au terme de cette loi sur la nationalité, il existe de Congolais d’origine et ceux par acquisition. Or, en parlant de la congolité, lorsque Noël Tshianyi veut que certaines hautes fonctions dont celle du président de la République ne soient occupées que par de Congolais de père et de mère, en réalité ce dernier crée un troisième groupe de Congolais qui n’existe ni dans la constitution, ni dans la loi 04/24 du 12 novembre 2004 sur la nationalité. Car parlant de la nationalité congolaise, le législateur n’a prévu que deux groupes : Congolais d’origine et Congolais par acquisition. A cet effet, est congolais d’origine, tout celui qui l’est par appartenance ou filiation et par présomption de la loi.

Par appartenance, tous ceux qui sont membres d’un groupe ethnique ayant existé en RDC dans ces limites à la date du 30 juin 1960. Et là, le prof. Mwanzo explique clairement que dans cette catégorie de Congolais d’origine, on y trouve ceux qui ont été transposés ou déplacés par le colon belge dans le cadre de la Mission d’Immigration de Banyarwanda (MIB) pour besoin de la main-d’œuvre. Deuxième sous catégorie de Congolais d’origine, c’est ceux par filiation, c’est-à-dire tout Congolais né soit d’une mère congolaise, soit d’un père congolais ou de deux parents Congolais. Dans la troisième catégorie, il y a de congolais par présomption de la loi :

– Un enfant né au Congo des parents apatrides, un nouveau né trouvé au Congo peut importe sa race, sauf en cas d’établissement de sa filiation avant sa majorité vis-à-vis d’un étranger ;

– Tout enfant né au Congo, mais de parents étrangers que la loi nationale des parents ne reconnaît que le « jus soli » (droit du sol ou résident); 

– Enfin, tout enfant né au Congo mais des parents étrangers, dont la loi Nationale des parents ne reconnaît pas la transmission de la nationalité hors mariage.

Après avoir interrogé la loi et reçu de réponses à ce propos, il serait absurde et sorcier que des hommes et femmes censés être intellectuels, osent encore casser les oreilles des internautes et téléspectateurs par de discours démagogiques et haineux du genre « ivoirité ». L’économiste Tshianyi, estiment les juridiques, devra aller jouer ailleurs et laisser le droit aux juristes.

  • Bendélé Ekweya té

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