Polémique au sujet des cartes de crédit : l’ancien ministre de finances José Sele fait une mise au point

Dans sa lettre au gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), le ministre de finances, Nicolas Kazadi, donne à celui-ci l’ordre de mettre fin à la pratique d’octroi de cartes de crédit dont bénéficient certains membres des institutions. Cet ordre fait suite à la dénonciation par l’Inspection générale de finances (IGF) qui a dressé une liste de personnalités, la majorité du Front commun pour le Congo (FCC), qui sortaient, selon l’IGF, indûment l’argent du Trésor public sans titre ni qualité.

Parmi ces personnalités indexées, l’IGF citerait le nom de José Sele, l’ex-ministre de finances du gouvernement Ilunga Ilunkamba. Pour éviter toute confusion susceptible de souiller son honneur et saper sa dignité, l’ancien argentier congolais a, par l’entremise de sa cellule de communication, fait la mise au point ci-après :

Les us et coutumes de part le monde entier assignent aux ministres des affaires étrangères et à celui des finances de piloter les relations extérieures dans le sens des intérêts du pays.

Sont bénéficiaires de ces cartes, en ordre d’importance:

1. Le ministre des Affaires étrangères

2. Le ministre de la  Coopération

3. Le ministre des Finances

4. Le Gouverneur de la BCC.

Les deux premiers sur le plan politique et diplomatique, les deux seconds du point de vue des finances et économique.

Ainsi, les personnalités qui occupent ces fonctions sont appelées à effectuer des réguliers et fréquents déplacements à l’étranger pour des missions officielles.

À cet effet et pour parer au plus pressé, des cartes prépayées avec des montants précis oscillant entre 20 et 40.000 USD mensuels leurs sont données. Ces cartes sont prépayées par la BCC et ne sont pas liées au compte général du trésor, comme certains arguent. Elles sont acquises par la BCC en laissant des provisions auprès de Rawbank.

Ces cartes leur permettent d’être plus agiles pour notamment payer des billets, hôtels, dîners avec les partenaires. Elles sont utilisées seulement à l’étranger, pas au pays.

Chaque mois, l’utilisation de ces cartes doit faire l’objet de justification avant qu’elles soient renflouées éventuellement.

Ces pratiques sont d’actualité dans tous les pays du monde, et même auprès de certains organismes comme la Banque mondiale et le FMI.

Au pays, c’est une tradition qui remonte à l’indépendance.

Tous les ministres des Affaires étrangères, des Finances et les Gouverneurs de la Banque Centrale du Congo ont toujours bénéficié de ces cartes.

Tout récemment, depuis 2007, les ministres des Affaires étrangères, des Finances ainsi que tous les gouverneurs de la Banque centrale en ont bénéficié.

Plus récemment, sous le Premier ministre Ilunga Ilunkamba, les deux plus grands utilisateurs étaient Madame la ministre des Affaires étrangères et Monsieur le ministre de la Coopération, pour la simple raison qu’ils ont beaucoup voyagé pour le compte du pays.

L’ancien ministre des Finances Sele Yalaghuli a eu recours à cette carte à deux reprises : lors de la mission au cours de laquelle il a accompagné le Chef de l’Etat à la Banque mondiale et au FMI à Washington DC, et lors de la mission des Assemblées annuelles de ces deux institutions de Bretton Woods tenues en novembre 2019 toujours à Washington DC. Sa carte est même restée avec un solde que la Rawbank a reversé à la BCC, surtout qu’il ne l’a utilisé que à deux reprises.

Toutes ces informations sont vérifiables à la Banque Centrale du Congo et chez Rawbank.

La position des personnes à l’origine de ces imputations dommageables tient seulement de deux choses:

1. Ignorance dommageable et paresse intellectuelle (s’ils avaient vérifié tout ce qui entoure ces cartes, il n’allaient pas en faire un buzz).

Il y a lieu de déplorer ici la mauvaise foi habituelle, et la manipulation par des commanditaires habituels.

  • Bendélé Ekweya té

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