A lire la correspondance de la Banque Centrale du Congo (BCC) du 31 mai dernier dont référence 03/n°00754 adressée au président de l’Association Congolaise des Banques (A.C.B), scooprdc.net apprend que l’institut d’émission congolais a indexé (une sorte de fatua financière auprès des banques et autres institutions de change ou de crédit en cas d’ordre émis par eux) la ville-province de Kinshasa, son dirigeant Gentiny Ngobila ainsi que son ministre provincial des finances Ngoy Mvuzi Jean. Ce, pour toute opération de change ou de crédit auprès des institutions bancaires dont ces incriminés, d’après la lettre, seraient ordonnateurs.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, indexer une institution ou un agent économique par une autorité financière, rime à dire que cette institution ou ses animateurs ne sont plus dignes de confiance. Ça c’est du point de vue bancaire ou financière. Mais est-ce possible pour la ville de Kinshasa de se retrouver dans cette situation ? La tendance pencherait vers l’affirmatif car depuis son accession à la tête de la ville de Kinshasa, l’ancien gouverneur de Maï-Ndombe n’arrive pas à convaincre. L’on raconte qu’il aurait hérité d’une situation catastrophique concernant les finances de la ville auprès d’André Kimbuta dit le Haut sommet.
Mais si cette correspondance de la BCC s’avérait authentique, l’ancien président de Daring Club Motema Pembe se retrouverait dans de beaux draps. Non sans raison, car l’homme est voulu par la Cour de cassation pour répondre de sa responsabilité dans les tueries de Yumbi à l’époque où il fut gouverneur de Maï-Ndombe. En même temps, il fait face à une question orale avec débat à l’Assemblée provinciale de Kinshasa, et maintenant c’est ce désaveu de la BCC au grand jour ! Il y a de quoi faire réfléchir même les contribuables Kinois. Ngobila serait-il une persona non grata financièrement à Kinshasa ? Pour le reste, seul l’avenir pourra déterminer si Ngobila fera encore long feu en politique.
