Rapport de vacances parlementaires du député Robert Kaniki-Mesu Tshiakatumba : la situation sociale de Lomami nécessite une intervention urgente du gouvernement central

Parti au mois de décembre dernier en vacances parlementaires dans sa circonscription électorale de Ngandajika, le député national Robert Kaniki Mesu a dans son rapport parlementaire déposé début avril 2021 à l’Assemblée nationale, dressé un bilan plus que chaotique de la province de Lomami où tout est à faire de manière prioritaire : la sécurité, les infrastructures, l’enseignement, l’administration publique etc, bref, Kaniki Mesu a passé au peigne fin toute la situation de  Lomami qui ressemble à un « no man’s land », alors que la RDC vit en plein 21ième siècle. 

De l’administration, outre la vétusté pour certains bâtiments ou carrément l’absence de ceux-ci, la plupart des cadres et agents dont l’administrateur du territoire de Ngandajika et ses adjoints ne reçoivent pas de salaires, pas de fournitures de bureau, pas de frais de fonctionnement depuis 20 mois, pas de moyen de transport et au moins 123 conflits coutumiers et fonciers.

Quant à la situation sécuritaire, la police est en manque criant d’infrastructures, un salaire modique, car rançonné par sa hiérarchie au point que chaque policier doit verser 5.000 FC dès qu’il est payé, prétendument pour les soins médicaux. D’où la recrudescence d’extorsion de biens et autres de la population, créant ainsi l’inimitié entre la police et la population. Autres faits, ces sont des barrières érigées sur les routes d’intérêts publics et de desserte agricole, et à d’autres endroits, sous forme pratiquement de péages illégaux.

-Les infrastructures sont inexistantes ou en état de délabrement très avancé. L’enseignement quant à lui, est confisqué exclusivement par une ethnie du sommet à la base. Il y a tripatouillage dans les dossiers des écoles où les autorités de la province éducationnelle de Lomami se sont jetées à travers toute la province, dans la vente des arrêtés principalement aux écoles privées agréées ou non et deviennent publiques, depuis la découverte par l’inspection générale des finances de quelques 19.000 écoles fictives.

Le système sanitaire laisse à désirer et un effort doit être fait à ce niveau pour que la population ne soit pas exposée.

Somme toute, le rapport des vacances parlementaires de l’élu de Ngandajika est très accablant d’une part contre le pouvoir central, et d’autres parts contre les autorités locales qui ont transformé la province en bien privé. Il faudrait que l’Etat puisse agir.

  • Bendélé Ekweya té

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