Conflit au sein de la COMICO : une guéguerre entre l’UDPS et le FCC à peine voilée !

Réagissant aux questions des journalistes à l’issue de la conférence de presse tenue le samedi 22 mai dernier à Kinshasa, le secrétaire général de la Communauté Islamique du Congo (COMICO), Moussa Kalema, a établi sans ambages les responsabilités dans les événements malheureux du 13 mai marquant la fin du Ramadan musulman. Les tireurs de ficelles se trouveraient au Palais de la Nation et mèneraient par la COMICO interposée, une guerre de positionnement entre l’UDPS et le FCC pour le contrôle de cette communauté installée en RDC depuis 1972.

A en croire Moussa Kalema, le comité légalement établi et dirigé par le cheikh Abdallah Mangala avait en bonne et due forme sollicité et obtenu l’autorisation de l’autorité urbaine, pour pouvoir occuper l’esplanade du Stade des Martyrs à l’occasion de la fin du mois du Ramadan. Curieusement, l’autorité urbaine a, en quelque sorte contraint le comité Abdallah à prier ensemble avec l’équipe accusée de dissidence et menée par Dibondo. Et ce serait la goûte d’eau qui aurait fait déborder le vase. Non sans raison, car d’après les explications du SG Moussa, la dissidence a toujours prié au Zoo de Kinshasa et que c’est le comité légal qui a toujours occupé le Stade des Martyrs ce qui fût le cas pour cette année. Toutefois, le comité Abdallah Mangala retient que les fauteurs de troubles conduits par Dibondo ne sont pas à leur premier coup. Déjà pour cette année, les morts sont déplorés en province (à l’Est de la RDC, à Basankusu…).

Mais cette conférence de presse a eu la particularité de mettre à nu, les manœuvres juridico-politiques utilisées par la dissidence de la COMICO. Ceci apparaît encore clairement, lorsque les autorités légales de la COMICO font observer que malgré plusieurs jugements rendus en faveur du comité Abdallah, les arrêts du Conseil d’État, les injonctions du Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe, les huissiers chargés d’exécution dédits jugements ou arrêts, ont toujours été butés à de l’ingérence depuis la présidence de la République. Sans citer ces intervenants de la présidence, la COMICO pense que l »Etat Congolais est en parti responsable de cette crise, car incapable de faire respecter ses propres jugements, arrêts et injonctions émanant des juges investis par de l’autorité de l’État. Sinon comment d’une part, la justice peut sanctionner un groupe d’individus, et d’autres parts, l’exécutif provincial soit-il de ce même état, puisse entretenir de relations de confiance avec ce même groupe que d’aucuns qualifient de subversif ?

«Tout observateur sait que dans le dossier COMICO, jamais un alevin pourra remplir la pisciculture à lui tout seul. Vouloir radicaliser les musulmans de la RDC à cause de l’injustice qui se vit au quotidien, est une grave erreur», a fait remarquer Moussa Kalema. Voilà pourquoi, la COMICO en appelle à l’implication personnelle du chef de l’État, pour que cette situation trouve solution.

  • Bendélé Ekweya té

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