Ma part de vérité : livre d’éclairage de l’ex-gouverneur Alex Kande sur sa déchéance en 2017

«…dans la vie, on peut accepter de perdre tout, sauf l’honneur. Je ne pouvais donc pas laisser que ma dignité, ma réputation et mon intégrité construites toute ma vie durant soient complaisamment détruites et injustement souillées en un clin d’œil comme les députés provinciaux du Kasaï central l’ont fait, sans apporter cette mise au point pour faire triompher la vérité», c’est par cette déclaration que Alex Kande Mupompa, ancien-gouverneur du Kasaï central a justifié le but de son ouvrage «MA PART DE VERITE sur la motion de censure de l’Assemblée provinciale du Kasaï central qui a fait triompher le mal le 04 octobre 2017», présenté à la presse, ce 20 mai 2021 à Kinshasa.

Alex Kande Mupompa estime que dans sa modeste éducation foncièrement chrétienne, il reste convaincu que la culture de la vérité doit toujours interpeller chaque personne. Malheureusement, fait-il remarquer, les députés provinciaux du Kasaï central de la législature passée n’ont pas du tout dit la vérité dans leur motion de censure de 2017. Il regrette qu’ils aient terni son image de marque, raison pour laquelle il a tenu à travers son ouvrage de 247 pages faire une mise au point à l’intention de ses contemporains, mais aussi et surtout pour la postériorité.

Brillamment élu député national en 2006 entraînant avec lui au moins deux députés supplémentaires pour le compte du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, réélu aux législatives nationales en 2011 sous le label de son propre parti Congrès des Alliés pour l’Action au Congo (CAAC), celui qui fut commissaire spécial du Kasaï occidental nommé par Joseph Kabila en 2015 avant de devenir le tout premier gouverneur élu du Kasaï central en 2016, considère que la motion pour sa déchéance n’a été qu’un montage honteux faisant suite à des instructions reçues l’ayant empêchées de présenter ses moyens de défense alors qu’il était bloqué à Kinshasa. Les preuves de ses affirmations sont contenues dans son livre.

Mais pourquoi avoir attendu quatre ans pour le dénoncer dans un ouvrage ? A cette question Alex Kande affirme que sa protestation sous forme d’une requête introduite à l’époque à la Cour constitutionnelle n’a jamais été traitée et jusqu’à ce jour aucune suite ne lui a jamais été réservée. Aussi, son livre a connu beaucoup d’aléas au niveau de l’imprimeur sud-africain qui par deux fois lui a fait perdre énormément du temps pour n’avoir pas bien honorer la commande. Et le livre a été finalement imprimé à Kinshasa après avoir perdu plus de trois ans.

S’agissant dudit ouvrage, outre la dédicace, la préface du professeur Grégoire Bakandeja wa Mpungu et l’introduction, il comporte deux chapitres. Le premier qui part de la page 33 jusqu’à la page 160, est consacré à cette motion de censure. Et là, on y trouve le contexte, les deux temps forts, des attitudes insolites, inhibitrices mais révélatrices, les réalisations du gouverneur Kande notamment le désenclavement de la province, la réhabilitation de la voirie urbaine et l’électrification de la ville de Kananga et autres projets à impacts visibles.

Dans le deuxième chapitre, Alex Kande y donne ses réponses aux préoccupations de la motion de censure. Là, il parle des emprunts de 3,4 millions USD pour la construction de la centrale hybride, de 1,63 millions pour l’achat des bus, de la dette de 277 millions dus à la société SOKAM, de l’accord signé avec CREC 7 mais aussi du contrat conclu entre la SNEL et ENERKA SA. Il y annexe toutes les preuves justificatives, une vingtaine.

Somme toute, l’ancien gouverneur du Kasaï injustement déchu pour d’autres raisons que les faits fallacieusement lui reprochés, se dit heureux d’avoir rétabli la vérité à travers son ouvrage qu’il laisse à la postériorité.

  • Bendélé Ekweya té

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