Le 13 mai, date de la fin du ramadan, les Kinois ont assisté aux tristes altercations entre musulmans eux-mêmes puis d’une fraction contre la police, qui ont brodé cette manifestation musulmane historiquement de grande importance spirituelle pour les croyants à l’islam. C’était des violences indescriptibles dignes d’un western, si bien que les non musulmans se sont demandé si l’Islam était vraiment une religion agréée par Allah; car Allah le Compatissant ne siège pas dans la violence, mais plutôt dans la louange !
Si les événements ont fait du mal aux humains, dans le rang de la colonie de moutons destinés à faire la fête, c’est la joie. On s’imagine que si on écoutait la langue de ces mammifères, on entendrait les phrases du genres: «Nous sommes sauvés», «Ils ne sont pas dignes de nous bouffer», «Ne faudrait-il pas qu’ils choisissent un carnassier : chien, chat ou lion comme animal pour leur fin de ramadan au lieu de nous utiliser, nous herbivores, pour célébrer indignement la fin d’un carême raté ?».
En tout cas, le Prophète Mahomet a tourné dans sa tombe, en apprenant que des musulmans se sont attaqués à d’autres musulmans à Kinshasa, offrant au monde un spectacle désolant qui a conduit devant le tribunal certains d’entre eux à qui des condamnations allant jusqu’à la peine capitale ont été infligées pour terrorisme, coups et blessures volontaires, rébellion et destruction méchante. Pour une fois, cette religion jusque-là irréprochable, a déçu.
Les chrétiens, qui observent de loin ces événements se marrent, pour les moins spirituels, ou pleurent pour ceux très fervents à l’idée que ces violences ont rappelé aux amoureux des faits historiques la période de croisades, à la seule différence que les croisades ont opposé chrétiens et musulmans alors que ce 13 mai, des musulmans se sont opposés à d’autres musulmans. Une première en RDC ! À l’origine un conflit de pouvoir ; alors que pour les croisades la pomme de discorde était l’interprétation des écritures.
Qu’à cela ne tienne, la justice congolaise a fait son travail. Dans l’entre-temps les moutons peuvent bien bêler parce que, imaginons-le, leurs prières ont été exaucées. Animaux naturellement doux, il n’est pas logique qu’ils soient bouffés par des violents. D’ailleurs, aucun musulman à Kinshasa, digne de ce nom, ne peut bouffer un mouton, soit-il acheté avec son argent, en prétendant que c’est pour la fin du ramadan avec ce qui est survenu au Stade de martyrs. A moins de vouloir juste consommer une dépense déjà engagée, mais sinon c’est 40 jours de jeûne pour rien. Dommage pour ce gâchis !