Tshisekedi à Lubumbashi : Bandoki basili te !

Tiré de Le Forum des As/José Nawej.

Au bon milieu des années 80, l’immortel Franco Luambo mettait en garde contre les machinations méphistophéliques des sorciers. Dans ce Zaïre où Mobutu et son MPR constituaient l’alpha et l’oméga de tout, le célèbre artiste entendait par « sorciers » tous ceux qui ne souscrivaient pas au régime moniste  d’alors. Les fameux « ennemis de la Révolution » et même les militants « tièdes« .

 Plus de quarante ans après, le pays est toujours hanté par la sorcellerie. A preuve, le Président, façon frère en Christ, a dénoncé plus d’une fois les « sorciers » place Moïse Tshombe, à Lubumbashi. Que faire face à cet « esprit » démoniaque ?

Remettre encore le pays entre les mains de Dieu via un culte spécial ? Au seuil de son mandat, « Frère Fatshi » avait déjà fait organiser une grand-messe -au propre comme au figuré- au stade des Martyrs de Kinshasa. Peut-être que les imprécations lancées ce jour-là contre les mauvais esprits n’ont pas atteint le Katanga. On peut faire une veillée à la carte sur place. Question, cette fois-ci, de chasser les démons et autres sorciers en swahili.

Au pays de mille et une opérations- kanga vagabond, kanga kuluna…-, décréter l’opération « kanga ndoki » ? Ou alors  recourir à l’antidote du moment qu’est l’état de siège ? En Ituri et au Nord-Kivu, ce régime d’exception devrait permettre de mettre hors d’état de nuire la kyrielle de forces négatives et autres  groupes armés qui écument cette partie de l’Est rd congolais. Dans l’espace katangais, l’état de siège aiderait à neutraliser la constellation de « sorciers » qui pourrissent la vie des paisibles citoyens.

Problème, comment mener la guerre conventionnelle contre des « sorciers » ? Pas besoin d’avoir été dans une académie militaire pour imaginer que seuls d’autres sorciers peuvent identifier l’ennemi !  D’autres sorciers ? Où les trouver dès lors qu’ils sont tous  à abattre? Combattre la sorcellerie par la sorcellerie.  Bonjour la quadrature du cercle.

 La réponse  à cette énigme aurait pu venir de Zamenga Batukezanga, auteur du roman au titre ô combien d’actualité: « Bandoki« . Malheureusement, Zamenga n’est plus ! Le mystère persiste !

 Une certitude, quatre décennies après l’opus de Franco, les sorciers sont toujours là !

  • Bendélé Ekweya té

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