Le Stade des Martyrs de Kinshasa a été transformé en champ de bataille ce jeudi 13 mai, à l’occasion de la prière de la fin du Ramadan musulman. Un policier assassiné, une jeep de la police incendiée et plusieurs véhicules personnels endommagés par des fidèles musulmans aux allures fanatiques, s’opposant entre eux pour cause de leadership entre le Cheikh Abdallah Mangala et Youssouf Dibondo.
Et pourtant, les deux camps ont été reçus la veille par le gouverneur Gentiny Ngobila qui leur a demandé de prier ensemble sans animosité. Mais visiblement, l’autorité urbaine s’était trompée et sa bonne foi a été trahie, car la réalité est toute autre ce jour. Le deux camps en dépit des conseils prodigués par Ngobila le gouverneur, se sont rentrés dedans, les uns contestant l’autorité des autres. Une bousculade s’en est suivie et la police a été mise en contribution pour rétablir l’ordre. Curieusement, les fidèles de l’un de camps non encore formellement identifié, s’en sont attaqués aux éléments de la police au point d’en tuer l’un d’eux et incendier une jeep d’intervention. Aussi, plusieurs véhicules se trouvant dans les alentours du stade ont été endommagés volontairement par des fidèles qui accompagnaient leurs actes de cris d’ »Allah Akbar ».
Sinon, cette tragédie aurait pu être évitée car, il y a de cela plusieurs mois que les deux factions se disputent le contrôle de la COMICO et sont en appel devant les juges. Comment le gouverneur a t-il cru un seul instant que les deux frères ennemis pouvaient-ils prier sans qu’il y ait couac ? La gratuité de cette violence vis-à-vis de la police démontre sur le fait que ces actes ont été prémédités, sinon entretenus en amont. Ces cris djihadistes sont interpellateurs.