L’on peut beau tout dire de mal sur lui, Félix Tshisekedi est un président réellement à l’écoute de son peuple. Il a suffi moins de deux semaines de clameur publique et de grogne contre la taxe de Registre des Appareils Mobiles (RAM) pour que le maître de «Le peuple d’abord» arrête la chimérique formule du Ministère de PTNTIC via l’ARPTC d’extorquer les utilisateurs des téléphones cellulaires.
En effet, dans un communiqué de l’ARPTC de ce 8 mai 2021 signé par son président Christian Katende adressée au numéro 1 de 5C Energy-RDC, société sous-traitante qui assiste techniquement l’ARPTC dans cette opération de RAM, on peut lire : «Je vous prie de prendre, toute affaire cessante, les dispositions nécessaires au déblocage des numéros des abonnés victimes des l’implémentation de la version billing 2.1. continuer les requêtes vers les réseaux GSM ne ferait que reconstituer à ce stade le nombre des abonnés en incapacité de communiquer, raison pour laquelle il vous est également instruit de les suspendre jusqu’à nouvel ordre. Nous poursuivons dans l’entretemps les travaux et les réflexions sur les solutions d’assouplissement à apporter au système CEIR, appelé communément RAM».
Ce communiqué même si Christian Katende ne l’évoque pas, est la conséquence de l’instruction donnée par le président Tshisekedi suite aux multiples plaintes concernant cette taxe. Mesure saluée par l’ensemble des utilisateurs des téléphones mobiles contraints à payer ladite taxe dont les raisons du bien-fondé n’ont convaincu personne.
Une deuxième étape de victoire est vivement attendue, celle de suppression totale de cette taxe RAM par l’annulation ou l’abrogation par le premier ministre du décret l’instituant. Pour cela, la Fédération des Entreprises du Congo avait saisi le mercredi 05 mai dernier le premier ministre Sama Lukonde pour lui demander diplomatiquement la surséance mais ui n’est d’autre que la suppression de cette taxe qui viole beaucoup de dispositions de la loi sur les télécoms.