Si la proclamation de l’état de siège par le président de la République est saluée par la quasi-majorité des Congolais en vue de voir leurs compatriotes des provinces de l’Est respirer aussi la paix, certaines ONGs comme Human Rights Watch (HRW) à la solde des multinationales, veulent une chose et son contraire : exiger le retour de la paix et refuser en même temps le retour de cette paix.
S’il est aussi un peu vrai que la guerre dans l’Est de la RDC est attribuée aux conflits identitaires entre communautés, il faut reconnaître que ces derniers sont alimentés par des sociétés multinationales qui veulent avoir une mainmise sur les richesses minières dans un esprit de prédation. Ce qui fait déclarer à beaucoup d’experts sans qu’ils ne soient contredits que le nerf de la guerre et conflits armés dans l’Est de la RDC est l’ensemble des potentialités minières, notamment l’Or et le Coltan.
A l’annonce de l’état d’urgence par le président Tshisekedi, HRW s’est vite activée en associant certains médias étrangers dans une campagne de diabolisation de cette action initiée pour soulager et délivrer l’Est du pays de la joug des atrocités et de l’insécurité. Dans un communiqué diffusé et envoyé à plusieurs médias et autres plate-formes numériques pour large diffusion par son représentant en RDC, Thomas Fessy, HRW habituée à chercher toujours des poux sur la tête des chauves, estime malgré les assurances de Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais selon lesquelles les droits humains et le droit humanitaire international seront respectés, qu’un tel régime militaire met en péril un large éventail de droits.
«Le profil des nouveaux gouverneurs militaires de ces deux provinces ne peut qu’accroître les inquiétudes au sujet des droits humains et de la protection des civils. Le gouverneur du Nord Kivu, le lieutenant-général Constant Ndima, alias «Effacer le tableau», a été surnommé ainsi lorsqu’il était commandant au sein de la rébellion du Mouvement pour la libération du Congo (MLC). En 2002, il aurait dirigé l’opération « Effacer le tableau » en Ituri, durant laquelle de graves exactions ont été commises. En Ituri, le lieutenant-général Johnny Luboya, ancien chef des renseignements militaires au sein du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma), rébellion soutenue par le Rwanda, pourrait, de par sa position de commandement, être tenu responsable de meurtres, de viols et d’autres exactions commises par ses forces, selon une note interne des Nations Unies que Human Rights Watch a pu consulter», peut-on lire dans le communiqué de Thomas Fessey relayé par des médias étrangers.
Du Coup, les analystes lucides qui manipulent la langue française se demandent pourquoi cette ONG qui réclame sérieuse peut, dans ses accusations aussi graves, utiliser le conditionnel sur les griefs mis à charge de ces deux officiers supérieurs nommés pour ramener la paix en Ituri et au Nord-Kivu : Constant Ndima aurait dirigé l’opération ‘’effacer le tableau’’…Johnny Luboya pourrait, de part sa position de commandement, être tenu responsable…
Questions simples et très fermées à HRW qui exigent des réponses affirmatives ou négatives directes : Constant Ndima a-t-il dirigé l’opération «Effacer le tableau» oui ou non ? Johnny Luboya est-il responsable des exactions, meurtres et viols du RCD-Goma de Ruberwa oui ou non ? Pourquoi aucun rapport n’a jamais été produit pour mettre ce dernier en cause ?
Employer le conditionnel dans un rapport «sérieux» dénonçant des griefs aussi graves comme ceux mis sur le dos de ces deux officiers, dénote d’une légèreté très regrettable pour une ONG avec des experts gracieusement rémunérés. Non sans raison, le conditionnel accorde souvent un crédit de doute énorme aux accusés et donne lieu à des supputations et autres insinuations si les sources ne sont pas citées.
La diabolisation de l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu prouve simplement que HWR est dans le sensationnel dans le seul but de justifier les fonds de ses bailleurs qui se recrutent parmi les multinationales prédatrices des minerais dans l’Est de la RDC. Aucune enquête n’a été menée par elle et elle veut se cacher derrière les Nations unies, seule source qu’elle a. Ce qui pousse Me Lendo, un compatriote congolais dont la réaction est largement partagée dans les réseaux sociaux, à se révolter contre cette mauvaise propagande assortie de la mauvaise foi contre les deux généraux nommés.
«Les deux généraux sont des ex-Faz bien rompus …Le colonel Constant Ndima fut un des piliers de la DSP… Il est le fruit de hautes formations militaires sous la 2e République, autant son collègue Luboya… Malmenés par les Occidentaux sous le couvert de nos voisins via la main et la bouche naïves d’un certain Mzee qui s’en remettra plus tard, en retard, ils décidèrent de venger leur bravoure, après humiliation tolérée par l’Occident, avec comme visée sournoise, dégarnir la forte ceinture de défense héritée de Mobutu pour faciliter l’accès aux minerais tant convoités de l’Est au vu d’une passoire militaro-securitaire… Ils furent dans des différents mouvements de reconquête de la dignité zaïro-congolaise … Les mêmes Occidentaux qui niaient la casquette de rebelles et étrangers aux hommes de l’AFDL, parlaient de mouvement de libération contre la dictature… Autant, ils hésitèrent de reconnaître l’agression étrangère contre la RDC, jusqu’à la résolution 1234 qui couronna notre victoire diplomatique avec Yerodia et Mbwankiem à la pointe, Je fus du cabinet des affaires étrangères de l’époque», témoigne-t-il.
A Me Lendo de continuer : «L’ONU assiste innocemment aux tueries de nos frères et sœurs alors que les casques bleus sont là pour sauver des vies… Les médias occidentaux ont toujours minimisé la teneur des atrocités de l’Est malgré le nombre de morts plus que le génocide imaginaire rwandais et du Kosovo… Le monde occidental accompagne la passivité des autorités congolaises qui restent pantoises devant ce drame du siècle, tout simplement parce que cela procède d’un business occidental très payant… Les médias occidentaux amplifient le fameusement honteux développement du rwandais dont on extase même l’implantation d’une usine de raffinage de l’or pourtant congolais qu’il extrait au prix du sang congolais… Les mesures de l’état de siège peuvent avoir des limites, mais elles auront suffi d’impulser une nouvelle dynamique qui laissera ses traces».
A HRW de savoir que autres temps, autres mœurs. Le temps de manipuler les Congolais et les monter contre leurs autorités est déjà révolu. La réalité de ces ONGs prétendument de défense des droits de l’homme est connue : no war in DRC, no job for us.