La nouvelle ne surprend ni n’émeut les esprits préparés. Elle peut l’être pour les gens frappés de cécité politique qui n’ont pas vu cette déstabilisation venir. Mais Scooprdc.net l’avait annoncé et dénoncé dans plusieurs de ses publications sur les manœuvres politiciennes déstabilisatrices à l’Assemblée provinciale du Tanganyika, visant au finish à éjecter le gouverneur Zoé Kabila.
Il fallait en finir avec le président et vice-président de cette assemblée provinciale pas à travers un putsch organisé par le rapporteur mais téléguidé des mains noires à Kinshasa pour bien régler les comptes au chef de l’Exécutif provincial dans un esprit visiblement revanchard. Jeune frère du président honoraire, son seul péché c’est d’avoir refusé d’adhérer à l’Union sacrée de la nation créée par le président Félix-Antoine Tshisekedi. Officiellement cette thèse tient, mais attention, officieusement le vrai combat a été ailleurs entre les Kabila.
USN, bouc-émissaire…
Les choses telles qu’elles se sont passées avec vitesse au Tanganyika, sont à mettre sur le dos de l’Union sacrée de la nation (USN) qui n’a pas proprement joué le jeu. On crée une crise à l’Assemblée provinciale, la police est mise en contribution pour mater les député pas acquis à l’USN. Les choses se sont passées dans une anarchie tolérée pour parvenir à la déchéance du président et du vice-président suivie de leur interdiction de siéger.
Voilà que retenu à Kinshasa à la suite d’une invitation officielle et qu’il attendait toujours être reçu par le président de la République, Zoé Kabila n’a pas exercé son droit de défense devant l’Assemblée provinciale du Tanganyika qui l’a déchu ce jeudi 6 avril. Au cours d’une plénière tenue, tous les 13 députés provinciaux présents dans la salle ont voté pour le départ du frère de l’ancien président Joseph Kabila. Et sur 25 députés que compte l’Assemblée provinciale du Tanganyika, 10 du FCC présentés comme absents, ont été empêchés ou interdits d’accès à la plénière, et deux autres, les président et vice-président, ne pouvaient pas mettre leur pieds à l’hémicycle, puisque suspendus .Les griefs mis sur le dos de Zoé Kabila sont les mêmes qui composent le refrain dans toutes les assemblées provinciales qui ont maille avec les gouverneurs : incompétence et mégestion.
Histoire de famille et règlement familial de comptes entre les Kabila…
Les câbles de Scooprdc.net font savoir que Zoé Kabila n’était plus en état de sainteté vis-à-vis de son grand-frère Joseph Kabila. Ils se seraient brouillé sur le dossier de la société belge Kivu Motors. Installée à Goma et Bukavu au départ, cette société prétendument présente au Congo pour la vente des véhicules, mais dont l’œil est rivé sur les minerais de l’Est, a, dans ses combines avec Joseph Kabila, encore président de la République, eu le feu vert de s’installer à Kalemie, au Tanganyika.
Les sources du média en ligne affirment que le Raïs à confié à cette firme un terrain non présidentiel mais une zone industrielle pour l’exploitation de ses activités au sens propre et au sens figuré. Et lorsque Zoé Kabila est arrivé, il aurait exigé à Kivu Motors de travailler directement avec lui et de rompre avec Joseph Kabila. Deal que les Belges ont dénoncé auprès du grand-frère en déplorant les entraves et menaces que le petit-frère leur infligeait déjà. Zoé tenait à récupérer ce terrain pour, dit-on, le lotir. Une façon de chasser Kivu Motors désobéissante.
Lorsque son grand-frère l’a appelé pour qu’il laisse ses «potes» tranquilles, le petit-frère lui aurait répondu qu’il n’a plus d’ordre à recevoir de lui. «D’ailleurs vous n’êtes plus président de la République et je n’ai pas de comptes à vous rendre», aurait-il craché sur le visage de son grand-frère. Réponse qui a créé, selon les sources de Scooprdc.net, un bloc de glace entre les deux frères Kabila. Ces sources du média en ligne regrettent que l’USN se mêle et se fasse salir dans un conflit de divergence des intérêts de prédation des richesses du pays entre deux frères. Joseph Kabila aurait bien joué avec ses lieutenants du FCC qui sont dans l’Union sacrée avec évidemment la bénédiction de son ex-allié de la coalition FCC-CACH pour régler de comptes à son jeune frère.
