Un bien de l’Etat reste toujours un bien de l’Etat. Aucun individu, téméraire soit-il, ne peut se le procurer quelles que soient sa position et ses relations. Le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique vient de le prouver à ceux qui pensaient le défier et lui tenir la tête en spoliant la concession de l’Institut Géographique du Congo (IGC), située au croisement du boulevard du 30 juin et l’avenue de Libération, ex-24 novembre, précisément à l’ex-rond-point Mandela.
En effet, sur ordre personnel du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi qui a eu le vrai rapport, tous les travaux de construction au sein de cette concession de l’IGC sont suspendus dès ce mercredi 5 mai 2021. C’est l’une de recommandations de la réunion marathon au Ministère de la Recherche Scientifique et Innovation technologique qui a mis autour de la table, le ministre de la RSIT, le secrétaire général à la RSIT, les membres du comité de gestion de l’IGC et le président du Conseil national scientifique. L’objectif majeur de cette rencontre était de mettre vite en application la décision du chef de l’Etat.
Selon le professeur Albert Kabasele, directeur général de l’IGC et rapporteur circonstanciel de la réunion, une commission est mise en place pour vérifier locataire par locataire, savoir qu’est-ce qui s’est passé et quelles sont les responsabilités en vue de permettre à la hiérarchie de prendre une décision incessamment. «Cette décision de créer une commission n’est pas mauvaise, je la salue en tant que DG de l’IGC parce qu’elle mettra en lumière les responsabilités de qui a fait quoi et on verra ce que la suite pourra nous donner», a déclaré Albert Kabasele visiblement réduit dans ses petits souliers face à un ministre qu’il pensait défier et vilipender.
Le ministre José Mpanda Kabangu qui a repris du poil de la bête à ce ministère, est bien déterminé à protéger cette propriété de l’Etat actuellement envahie anarchiquement par des constructions des privés et qui donne l’impression d’un site nouvellement loti. On y trouve des églises, des boutiques d’habillements, des ateliers de couture, des restaurants, des maisons de change, des bars et même des lieux d’aisance, construits malheureusement en dur.
Ce qui est vrai, José Mpanda ne se laissera pas faire. Après l’enquête de la commission mise en place, constituée des experts de l’Urbanisme et Habitat, des affaires foncières et du ministère de la Recherche scientifique, il n’est pas exclu qu’un bulldozer passe raser toutes ces constructions décriées pour que l’Institut Géographique du Congo en voie d’être transformé en Institut Commercial et Immobilier, reprenne sa concession et se focalise sur la mission pour laquelle il a été crée.
