Fait insolite lors de la remise et reprise entre le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur sortant Gilbert Kankonde et l’entrant Daniel Aselo Okitankoy, c’est l’exacerbation vécue de clivages dits Kabundiste et Kankondiste. lors de la remise et reprise entre Gilbert Kankonde et Daniel Aselo.
En effet, l’assistance étrangère à ces querelles, tel un conflit de lits entre enfants, a vécu avec stupéfaction les murmures, bouderies et autres signes d’hostilité et l’irrespect à l’endroit du ministre sortant pendant qu’il prononçait son discours. Il a suffi que le nouveau ministre prenne la parole pour remercier Kabund et Kabuya, pour voir la salle exulter de joie et d’applaudissements, accompagnés de cris avec leur pseudonyme.
Du coup, cette ambiance morose a transparu ces clivages au sein du parti présidentiel. Tels des enfants prodigues, les héritiers politiques de l’UDPS donnent l’impression de se comporter en usufruitiers irresponsables qui veulent jouir seuls, alors que le père a laissé son héritage pour toute sa descendance y compris celle qui apparaîtra après le départ des présents usufruitiers. Les Kankondistes estiment que si leur mentor, parmi l’un des bras droits de feu Etienne Tshisekedi est débarqué de l’équipe gouvernementale, est la conséquence de sa mésentente avec Jean-Marc Kabund, devenu depuis un certain temps le nouvel AKM du régime et du parti, qui veut que tout le monde s’agenouille devant lui tel un Dieu. Ce que Kankonde aurait refusé de faire.
A cette allure, le parti survivra-t-il après le mandat ? Le chef de l’État, président de ce parti ferait mieux d’être au dessus de la mêlée pour éteindre les foyers de tension en vue de préserver l’unité et la cohérence, gage d’une prochaine victoire électorale. Car dit-on, une maison divisée contre elle-même, ne peut point subsister.