Par Bérénice Balenga Ilunga (Stagiaire IFASIC)
Le Gouvernement Sama Lukonde a été investi ce lundi 26 avril 2021 dans la salle des congrès du Palais du peuple à Kinshasa. Publié depuis deux semaines maintenant partant du 12 avril dernier, le gouvernement du premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde s’est vu investi à l’Assemblée nationale par ce que l’on qualifierait de vote plébiscite, qui est une première dans l’histoire de vote des gouvernements de la RDC. Un score de 410 voix de vote pour et de 2 abstentions sur les 412 du nombre total de votants présents dans l’hémicycle.
Une réalité bien plaisante, mais qui ne devrait être pour cette nouvelle équipe gouvernementale qu’une sorte d’interpellation sur la lourde tâche qui l’attend, après ce grand jour qui ne marque cependant que le début du commencement. En effet, investi pour la période allant de 2021 à 2023, ce nouveau gouvernement ayant subi un rajeunissement profond et une maximisation du nombre de femmes que n’a connu celui de « Pépé » Ilunkamba, devra alors se justifier d’une très fine perspicacité pour donner un bilan au président de la république Félix Antoine Tshisekedi et en même temps, répondre aux désidératas de la population congolaise : sécurité, amélioration du social, eau, électricité… Tâche difficile dans deux ans mais pas impossible à réaliser si la volonté et la détermination font la sommation.
Pour cela, la lutte sans complaisance contre le coulage des recettes de l’Etat et contre la corruption doit impérativement être la boussole de Sama Lukonde. Cette lutte passe avant tout par celle contre le régime de l’impunité et des intouchables. C’est seulement de cette façon qu’il pourra maximiser les recettes, lesquelles pourront lui faciliter d’avoir les moyens de sa politique, lui qui mise sur 36 milliards USD pour redresser le pays. Il est vrai que tout est urgent pour Tonton Sama, mais il devra commencer quelque part en echélonnant les priorités dans ces urgences, pour espérer réussir.
Le plébiscite de son gouvernement même par les opposants du Front commun pour le Congo (FCC), n’est pas un cadeau mais plutôt une façon de lui éviter tout prétexte de blocage pour justifier son échec. «Kabila et le FCC ne bloquent rien, offrez-nous le paradis», a-t-on entendu les députés de cette plateforme alignée derrière le président de la République honoraire déclarer. Un défi lancé au warrior en chef.