Le président de la République, Félix Tshisekedi, avait une rencontre, samedi 24 avril 2021 à la Cité de l’Union africaine avec les députés nationaux acquis à l’Union sacrée de la nation ; rencontre à laquelle étaient associés les sénateurs et les nouveaux ministres. Il était question d’aplanir les divergences et dissiper les frustrations en vue de planifier l’investiture du gouvernement Sama Lukunde. En effet, c’est dans un chapiteau refusant du monde, selon la dépêche de la Cellule de communication présidentielle que le Chef de file de l’Union sacrée de la nation, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu ces députés nationaux, sénateurs, mais aussi les nouveaux ministres.
Dans son adresse, toujours selon la Cellule de communication présidentielle, le garant des Institutions n’est pas allé de la main morte. Il a essayé de dissiper les malentendus et autres suspicions dangereuses en exhortant d’une manière globale les députés de se mettre au travail. Voici ici l’essentiel de ce qu’on peut retenir de son adresse :
1. Nonobstant les mauvaises langues et prophéties des malheurs, avec votre présence, l’USN est bel et bien indivisible.
2. Je vous rends hommage, comme autrefois lors du changement politique pacifique qui s’est déroulé dans notre pays, sans heurt ni effusion du sang.
3. Maintenant le plus dur reste à faire. Le 6 décembre dernier, mon appel a été que le travail commence. Et que cela ne souffre d’aucune contestation juridique : « Mosala ekoki kobanda »
4. Je compte sur vous pour que nous réalisons nos promesses faites au peuple. Ce dernier qui nous a acclamé peut aussi, demain, nous descendre à cause de nos propres turpitudes. J’étais déçu du fait que nous avons voulu souiller notre propre action.
5. Je vais envisager avec vous l’avenir. J’ai entendu qu’il y avait des mécontents. Ceux-ci ne se justifient plus parce que le gouvernement est là. Il est impossible que tout le monde soit nommé ministre. Je vous demande d’être solidaires avec ceux qui sont là.
6. Nous avons besoin du travail du gouvernement pour notre survie politique. Tous voulons revenir comme élu, et alors, cela passe par la solidarité et la discipline. Ou nous y croyons ou nous perdons du temps.
7. Je demeure inscrit dans la logique de «peuple d’abord». Nous sommes programmés pour servir ce peuple. Le décor présenté était négatif. Rectifions le tir.
8. Je suis bloqué pour prendre des décisions à cause de l’absence du gouvernement. Si vous voulez avancer, donnez moi ce gouvernement pour apprécier ce que nous allons faire.
9. La priorité est la paix à l’Est et au Grand Nord. Je suis heureux parce que vous avez pris ce problème à bras-le-corps. Face à l’ennemi visible et invisible, mettons-nous ensemble.
10. Je tiens à l’amélioration des conditions de vie de la population. Le manque d’un gouvernement investi a un impact immédiat sur notre économie. J’ai besoin que nous allions vite en besogne si nous ne voulons pas récolter la colère de notre peuple.
11. La situation à l’Est devient urgente. J’attends de vous le changement. Je ne viens pas avec des méthodes monarchiques ou d’une autorité morale. Que chacun apporte sa pierre à l’édifice.
12. Dès la fin de la session de Mars, je souhaite que chaque député retourne dans son fief. Le gouvernement doit trouver quelque chose pour vous permettre à faire votre travail. Nous attendons pour le mois de septembre les besoins réels de la population au niveau de nos provinces.
13. Je vous demande d’adopter le programme du gouvernement. Plusieurs réformes sont attendues pour comme par exemple celle du processus électoral. Nous devons tordre le cou à ceux qui disent que nous voulons éviter les élections.
14. Regardez ma bouche ! Il y aura bel et bien élections en 2023. J’ai grandi dans la moule démocratique. Le soucis est de ne plus avoir des contestations au lendemain de nos élections. Nous devons avoir un processus électoral crédible pour que tous puissent avoir la même lecture. Nous n’avons aucune intention de fuir les élections. Nous allons les affronter ma tête haute.
15. Ne nous laissons pas manipuler par les Réseaux sociaux et des pseudos journalistes. On est pas là pour s’éterniser au pouvoir.
16. L’identification n’est pas un obstacle pour ne pas aller aux élections. C’est possible de faire l’identification et concomitamment avoir des élections. Nous devons, finalement, savoir qui est Congolais et qui ne l’est pas.
17. Des autres réformes sont autant importantes. Étudions le problème de la nationalité et faciliter le retour de nos compatriotes ayant deux nationalités. La réforme de la justice devrait être entreprise.
18. Arrêtons de voler notre pays. Nous sommes détenteurs de + de 60% des minerais prisés à travers la planète. Si nous dormons, on va nous faire la guerre et nous allons perdre le contrôle de notre pays. Et après ils vont nous abandonner après avoir exploité jusqu’à à la lie.
19. Je veux que dans 50 ans que les Congolais vivent heureux et libres.
20. Je ne veux pas vous promettre. On trouvera des voies et moyens pour que tout le monde soit dans la dynamique.