RDC-Sécurité : l’arrivée des militaires kényans s’annonce sous tension à l’EMG !

C’est par un tweet, mercredi 21 avril 2021, que la porte-parole adjointe de la présidence de la RDC a annoncé l’arrivée prochaine des soldats kényans à l’Est pour appuyer les éléments des FARDC en affront avec plusieurs groupes armés depuis bientôt 20 ans. Cette nouvelle fait sans doute suite à l’arrivée le lundi passé du président Uhuru Kenyatta à Kinshasa où il a été reçu par Félix Tshisekedi.

D’une part, cette nouvelle donne un certain espoir à la population, mais d’autre part, l’on craint de ce que peut engendrer une telle expédition en cas d’échec, l’épopée rwando-Afdlienne ne s’étant pas encore dissipée dans la mémoire collective congolaise. Aussi, Félix Tshisekedi aurait-il pris toutes les précautions au niveau politique pour éviter à la RDC la saga Joseph Kabila et Vital Kamerhe en 2009 ! Or, officiellement, telle démarche n’a pas eu lieu au niveau du Parlement. Soit !

Autre chose, le ministre de la défense qui vient d’être nommé, l’ancien général des FARDC, Gilbert Kabanda, certes il est militaire, mieux ancien militaire, mais non de carrière. Tenez, après ses études de médecine à l’Université, il a rejoint l’armée où il fut envoyé en Italie pour se spécialiser dans la médecine aéronautique. Ensuite, il fait le cursus honorum comme officier supérieur jusqu’à sa retraite comme médecin dans l’armée. 

Pendant ce temps, scooprdc.net apprend de sources très sûres et renseignées que le samedi 19 avril dernier, le numéro 1 de FARDC, le Général d’armée Célestin Mbala (informaticien de son état) se serait brouillé avec ses deux adjoints à cause de 3 mois d’arriérés de fonds destinés aux FARDC. Quel fonds ? Mais toujours est-il que, les deux adjoints voulaient qu’on donne du même coup tout l’argent  de 3 mois aux FARDC, car c’est déjà décaissé. Leur demande a été refusée par le Général Mbala qui lui, voudrait donner un seul mois. Alors devant ce refus, les deux adjoints lui ont proposé de faire une décharge de deux mois qui restent. Ce que le chef EMG aurait refusé et une envolée verbale s’en serait suivie.

Dans ces conditions de confusion, comment une armée étrangère peut-elle intervenir et être efficace ? Car aujourd’hui, il y aurait difficulté pour le chef de l’État, commandant suprême des FARDC de nommer un chef EMG issue des actuels officiers généraux. La plupart d’entre eux sont arrivés dans l’armée à travers de mouvements armés et groupes rebelles. Et comme pour saboter cette armée déjà gangrenée, Joseph Kabila alors hors mandat, a effectué de nominations et octroyé de grades avant qu’il ne quitte le Palais de la nation.

A ce jour, la plupart de brevetés de grandes écoles militaires ou académies militaires sont soit en retraite, soit en âge de retraite, car formés depuis Mobutu en Belgique, France, U.S.A ou Israël avec la dernière promotion de 1986. Fatshi a du pain sur la planche car il n’a aucun général breveté pour remplacer Mbala déjà en âge de retraite. Une fois au front à l’Est, qui sera l’interface de l’armée kényane au niveau de connaissance dans l’art de la guerre ? Avec de complicités au sein de l’armée, dans le milieu politique du reste, dénoncées par la Monusco, les organisations de la société civile et la population, quelle chance Félix Tshisekedi donne-t-il à cette coalition quand on sait que les deux armées n’ont jamais travaillé ensemble, ni suivi la même formation ?

Rappelons que le Général Célestin Mbala est déjà retrait il y a 3 mois et n’attend que la nomination de son remplaçant. Sur ce, ses adjoints le soupçonneraient-ils de vouloir partir avec l’argent de deux mois de toute une armée? Le commandant suprême est appelé à intervenir, car le chef EMG n’a pas aussi une réputation d’ange, affirment certains de ses collaborateurs.

  • Bendélé Ekweya té

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