Me Luc Fikiri Murefu, avocat et acteur de la société civile, résidant à Philadelphie, a, dans une déclaration faite depuis les États-Unis d’Amérique ce lundi 13 avril 2021, déclaré qu’il est inconcevable que des gens soient bloqués des mois et même des années dans des hôpitaux et ce, dans de mauvaises conditions parce qu’ils n’ont pas réglé leurs factures des soins.
Touché par cette situation, ce natif du Sud-Kivu, a, avec ses petits moyens financiers dégagé une somme de sa poche pour honorer les factures d’au moins 65 personnes vulnérables bloquées, faute des moyens, dans deux hôpitaux du territoire d’Uvira au Sud-Kivu. Il s’agit du Centre hospitalier Sainte Famille de Luvungi ainsi que l’hôpital général de la 8e Communauté des Églises de la Pentecôte en Afrique (CEPAC).
Cette triste réalité vécue dans plusieurs provinces de la RDC par beaucoup de patients mais surtout les femmes ayant accouché dans les maternités a poussé Me Luc Fikiri Murefu à appeler les gouvernement Sama Lokonde à proposer aux parlementaires un projet de loi portant protection des droits des malades en République Démocratique du Congo. Cette loi, explique ce juriste, vise à éviter de prendre en otage ou de séquestrer, mieux à retenir les malades guéris ou les femmes ayant accouché et leurs bébés dans les institutions médicales pour n’avoir pas payé les frais des soins.
Puisque l’on a cité le gouvernement Sama Lukonde, Me Luc félicite sincèrement ce dernier. Cependant, il regrette que le nouveau premier ministre et son équipe aient peu de chance de réussir leur mission à cause d’un budget faible de près de 4 milliards USD à leur disposition.
«Si le gouvernement actuel de Sama Lokonde veut réussir, il devra penser à renégocier tous les contrats miniers. Sinon avec un budget de moins de 4 milliards USD pour une population de 100 millions, c’est presque impossible, nous ne voyons pas arriver un changement même si nous amenons Jésus-Christ, Muhammad Salalay wa salam, Simon Kimbangu ou Patrice E. Lumumba. Je recommanderai que le budget soit s’il est vraiment faible de 10 milliards USD», a-t-il laissé entendre.
Bref, le président de la Coalition nationale de la société civile pour la démocratie et le développement (CONASDD), estime qu’au regard des attentes de la population, avec le gouvernement de Sama Lukonde qui dispose peu des moyens, le social dans le cadre de «Le peuple d’abord» risque de ne pas s’améliorer. D’où, conseille-t-il au premier ministre de maximiser les recettes de l’État pour arriver à relever divers défis auxquels fait face le pays.
Il faut dire que dans ses priorités déclinées devant la presse, lundi 12 avril, juste après la publication de son gouvernement, le premier ministre Sama Lukonde a fait savoir que les réformes dans le domaine fiscal s’imposent.