Comportement peu catholique de l’IGF Jules Alingete : voici deux dossiers qui l’accablent !

Jules Alingete, Inspecteur général des finances est-il un ange ou un démon ? Difficile pour Scooprdc.net de le confirmer d’autant plus que l’homme n’a ni ailes des anges, moins encore une queue du diable. Mais ce qui est vrai, l’homme n’a pas une bonne réputation contrairement à ce que  pensait tout Congolais sur lui, puisque cité dans plusieurs dossiers financiers scandaleux.

Deux dossiers sales le collent principalement au dos. Il s’agit d’abord de l’affaire dite de 12 millions USD de «rétrocommission» des pétroliers qui semble, non seulement entamer la confiance de plus d’un Congolais envers la personne de l’IGF, mais aussi jeter le discrédit sur l’institution qu’il dirige. Dans ce dossier, l’IGF Alingete est accusé d’être dans le coup, en sa qualité d’ancien directeur de cabinet adjoint de la ministre Acacia Bandubola, fonctions qu’il avait occupées peu avant sa nomination comme IGF. A ce propos, l’un de ses anciens collègues à la DGRK puis au Budget confirme à Scooprdc.net que l’IGF serait toujours au cabinet de Madame Bandubola, mais non apparente et payé par Maboko bank, jargon dans les cabinets ministériels pour parler des membres du cabinet n’apparaissant pas sur l’arrêté du ministre mais qui sont payés avec les frais de fonctionnement.

Ce dossier qui chauffe les réseaux sociaux et les médias, a poussé le Panel des experts de la société civile, dans une conférence de presse tenue ce samedi 10 avril, à exiger la démission pure et simple de Jules Alingete. «Alors que les Congolais restent attentifs à la publication de tous les états financiers de cette institution et principalement en ce qui concerne les frais de motivation perçus du personnel, les allocations de 40% des pénalités douanières, fiscales et parafiscales recouvrées et la quotité de 10% de pénalités recouvrées par les dépenses d’investissement, malheureusement le panel des Experts de la société civile est désagréablement surpris de cette affaire de rétrocommission de 12 millions de dollars américains dans laquelle l’IGF aurait joué un rôle capitale. Sachant que cette institution dépend directement de la Présidence de la République, il y a lieu de noter que cette attitude affecte négativement l’image de marque du Chef de l’État», a déclaré Dieudonné Mushagalusa, coordonnateur national et porte-parole du Panel des experts de la société civile.

Cette structure de la société civile ne s’arrête pas seulement à exiger la démission de l’IGF, mais elle demande également au procureur général de se saisir de ce dossier pour que la lumière soit faite. «Il va de soi que la justice devra s’occuper de cette affaire dite «rétrocommission» de 12 millions USD des pétroliers sous la houlette du Ministère de l’Économie Nationale et que la réhabilitation effective de la Cour des Comptes s’impose avec célérité», recommande le Panel des experts de la société civile.

Le deuxième dossier est lié à la situation au sein de la Société commerciale des transports et ports (SCTP, ex-Onatra) où Jules Alingete s’est érigé en avocat du diable en vue de protéger les deux dirigeants de cette société. Il parle de la situation de confusion au sein de la Direction de la SCTP suite à la décision du Conseil d’administration de retirer sa confiance au DG et DGA de cette entreprise. «Si cette confusion devait se maintenir, elle entraînerait un blocage complet du fonctionnement de cette entreprise stratégique ainsi qu’une grogne du personnel, autant de perturbation sans doute projetées dans le but de mettre l’équipe d’encadrement des dépenses dans une pression de nature à faire passer des dépenses qui, autrement, n’auraient aucune chance d’être approuvées», écrit Jules Alingete dans une lettre au président de la République Félix Tshisekedi pour soutenir son plaidoyer, estimant que le DG est la seule personne habilitée à engager sa trésorerie, à travers les plans de décaissement que l’équipe des inspecteurs des finances qui y dépêchée, en mission d’encadrement, doit approuver préalablement à l’exécution de toute dépense, y compris les dépenses sociales.

Dans sa lettre de réaction adressée au président de la République pour recadrer à la fois le cabinet du chef de l’Etat qui a mal interprété outre mesure la décision du Conseil d’administration de la SCTP et l’IGF qui s’est fait avocat du diable, José Makila, président du Conseil d’administration a motivé les raisons ayant valablement conduit au retrait de confiance envers les deux dirigeants du comité de gestion de la SCTP. C’est notamment l’exécution d’un mauvais contrat d’un montant de 6 millions USD avec la Sokin du sulfureux libanais Abed Achour pour l’acquisition de wagons, contrat d’ailleurs dont le directeur de cabinet du chef de l’Etat a vite exigé sa résiliation ; l’annulation et les réductions des frais d’entreposage, faveur accordée à certaines sociétés des Libanais sans l’aval du Conseil d’administration causant ainsi un manque à gagner à la société de près de 2 millions USD ; mais aussi le manque de considération par les deux dirigeants de la SCTP envers le Conseil d’administration.

«Le retrait de confiance à la Direction générale de la SCTP SA est un acte discrétionnaire du Conseil d’administration que tous les administrateurs assument avec conscience», peut-on lire dans cette lettre de José Makila adressée à Félix Tshisekedi avant de préciser que le Conseil d’administration n’a pas désigné un directeur général intérimaire, mais il a plutôt proposé à l’actionnaire unique un candidat fils-maison, en la personne de Martin Lukusa, directeur du Département du Port de Kinshasa pour assumer l’intérim.

«A la lumière de ce qui précède, j’estime que votre Haute Autorité, aujourd’hui mieux informée, appréciera à juste titre la décision du retrait de confiance en la Direction générale et la proposition d’organiser un intérim, moyennant l’accord de l’Actionnaire unique, qui, en observance des mesures conservatoires, saisira certainement votre Haute Autorité, préalablement», conclut José Makila sa lettre pour mettre chaos ses détracteurs dont Jules Alingete.

En effet, l’intervention de ce dernier dans le dossier SCTP n’est pas fortuite. Outre l’aspect régionaliste dont il est indexé (NDLR : lui et les deux responsables de la SCTP sont tous ressortissants du Grand Bandundu), Jules Alingete est accusé d’être lui-même le protecteur des voleurs. Non sans raison, selon des informations des sources sûres, l’IGF serait lui-même le fiduciaire de la plupart de Libanais et Indo-pakistanais dont Rawbank, Socimex et Sokin. Voilà pourquoi dans ce conflit d’intérêts, il se fait avocat du diable au détriment de l’ex-Onatra, mieux, de l’Etat Congolais. 

  • Bendélé Ekweya té

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