Par Cédrick Moma
Renforcer les capacités de 50 autorités politico-administratives, du secteur privé, de la société civile sur la protection internationale des réfugiés fut l’objectif majeur que s’est assigné le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) dans le Haut-Katanga.
Pour cette fin, un atelier de renforcement des capacités au profit des autorités locales de Lubumbashi en protection internationale a été animé du 23 au 25 mars 2021 afin de remettre à niveau ces dernières et cela pour qu’elles aient une meilleure connaissance du contenu de la loi nationale portant statut des réfugiés.
Par ailleurs, il faut noter que le bureau de Lubumbashi apporte protection et assistance à 3061 réfugiés et 303 demandeurs d’asile installés dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba.
Par-dessus tout, la sous-délégation de Kalemie qui couvre cette partie du pays s’est donnée pour objectif de renforcer les capacités des autorités politiques, administratives, les responsables des forces de maintien de l’ordre et de sécurité ainsi que le secteur privé sur la protection internationale des réfugiés. Dans un contexte marqué par la stigmatisation des réfugiés des certaines nationalités (Burundais et Rwandais), cette formation sera le jalon d’une nouvelle mentalité et perception du statut de « réfugié » et l’occasion de promouvoir du « Global compact pour les réfugiés » adopté par l’Assemblée Générale des Nations Unies en 2019 en épinglant le rôle particulier du secteur privé, des communautés d’accueil et des autres organisations.
Et d’ajouter, le contexte de fermeture du bureau ne doit pas signifier l’absence ou l’abandon de la protection des réfugiés par le HCR. Cette formation ambitionne de renforcer davantage la protection des réfugiés et la responsabilité de l’Etat ainsi que l’appréhension des communautés d’accueil et la loi nationale sur l’asile : la loi 021/2002 du 16 Octobre 2002 portant statut des réfugiés en RDC servira de passerelle pour passer un certain nombre de messages.
Pour Madame Cathie Monnie chargée de la protection à la sous-délégation du HCR au Grand-Katanga, cette remise à niveau « vise à doter les autorités administratives, policières, communales, et même la société civile et le secteur privé des instruments et des outils leur permettant d’accomplir de manière la plus optimale possible leurs responsabilités dans le cadre de la protection des réfugiés ; la protection des réfugiés relève de la compétence des Etats c’est pour cela que les autorités doivent connaître qu’est ce qui est prévu dans la protection des réfugiés de manière générale et de manière spécifique dans les localités, ici dans le Haut-Katanga où nous avons non seulement les réfugiés, les personnes déplacées internes, les rapatriées, les retournées et les demandeurs d’asile, les uns et les autres devraient savoir non seulement qu’il y a une différenciation entre ces catégories des personnes et que toutes ces catégories relèvent de la compétence du HCR tel que défini par le statut de la création du HCR en 1950 ; et que la protection internationale a pour membres principaux les Etats qui ont ratifié les conventions et l’Etat Congolais a ratifié la convention relative à la protection des réfugiés sur son territoire bien plus l’Etat Congolais a domestiqué la convention en prenant une loi propre portant protection des réfugiés sur le territoire Congolais » a-t-elle déclaré.
Le HCR se voit réunir ses instants pour agir fermement en matière de protection des réfugiés en RDC, comme un conseil technique et se dit impliqué à accompagner l’Etat dans cette activité de protection des réfugiés tout en mettant un accent sur le caractère civil et humanitaire de l’asile pour arriver à prouver que la sécurité nationale va rester protégée avec les outils juridiques qui existent afin de permettre d’identifier les combattants, les militaires pour pouvoir faire de l’asile quelque chose de libre, gratuit et civil.