Hôpital du cinquantenaire de Kinshasa : Pourquoi fait-on de l’Indien Hazeed Rahman Padiyath un intouchable ?

Tout Congolais fier de l’être se révolterait une fois mis en face des réalités que vivent les Congolais employés à l’Hôpital du cinquantenaire de Kinshasa, qui pourtant est le leur puisque construit avec l’argent du contribuable congolais à hauteur de plus de 100 millions USD. La violence dont a été victime docteur Huguette Ngomb, les 4 et 5 mars derniers de la part du directeur général de cet hôpital, l’Indien  Hazeed Rahman Padiyath, ne vient que confirmer les humiliations subies et endurées par le personnel Congolais qui y est employé.

Interpellé par le Parquet près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe après trois convocations boudées, alors que les Congolais attendaient voire ce «colon» d’autre âge comparaître et être entendu sur son forfait, il a été vite relâché  grâce, malheureusement, aux coups d’appel et pressions de ses parapluies dans la haute sphère du pays sur le parquet. Scandale pour un Etat de droit prôné par le président de la République, Félix Tshisekedi !

Le fait pour cet Indien d’avoir giflé un ministre congolais de la santé en fonction et en plein exercice de son travail, sans représailles, lui aurait fait croire qu’il était intouchable au pays de Lumumba, depuis un certain temps de Fatshi. Oui, sous Kabila fils il l’avait fait sans être inquiété, il vient de récidiver sous Tshisekedi fils. Jurisprudence ? Certains éminents distributeurs de la connaissance juridique peuvent ainsi malheureusement le croire.

Mais, certains observateurs qui voient en Fatshi une autre vision contraire à celle de Kabila qui avait laissé couler l’impunité, en diminuant la force de la justice, estiment que  le DG de l’hôpital du cinquantenaire s’est bel et bien trompé d’époque et devait être châtié pour diminuer ses ardeurs démesurées. Certainement, pense-t-on, que l’homme a toujours gardé comme haut fait, sa gifle contre un ministre du gouvernement congolais. D’où son excès de zèle qu’il faudra coûte que coûte anéantir pour lui imposer le respect des citoyens du pays hôte. Sinon, faire autrement ou le protéger, ne ferait de l’instauration d’un Etat de droit prônée par Fatshi qu’un slogan creux. Les défenseurs et les parapluies de l’Indien doivent savoir que le fait pour un homme de s’approcher d’une dame avec menace et lui ravir son téléphone de force, est une violence faite à la femme. Une infraction punissable par les lois congolaises pour quiconque le ferait, étranger soit-il.

Le communiqué des médecins congolais qui ont cru se faire avocats du DG de l’Hôpital du cinquantenaire, alors qu’ils l’ont davantage enfoncé, mais aussi le communiqué distribué à la presse lors de la conférence tenue vendredi 19 mars dernier à cet hôpital pour «acheter» la conscience de la presse, sont des éléments de preuves que peuvent aider le parquet à poursuivre l’instruction du dossier et ouvrir un procès. Aussi, les propos des policiers affectés à la sécurité de cet hôpital entendus par un reporter de scooprdc.net, sont une preuve de plus de la maltraitance du staff congolais par cet Indien. En effet, les policiers reprochaient certains agents congolais en ces termes : « … Il est difficile que nous congolais soyons respectés à cause du comportement que vous  affichez ici. Cet Indien vous malmène toujours. Il a violenté votre sœur. Au lieu de la défendre, vous voulez plaire à cet étranger  méchant, sans cœur et vos confrères prennent même sa défense alors que nous avons tous été témoins ici. Nous ne vous comprenons pas du tout ».

Étant donné que le mois de mars est le seul mois de l’année dédié à la femme, et que cet individu se soit permis d’agresser ainsi une femme, de surcroît médecin qui, peut-être n’est pas encore mécanisée malgré tous les risques qu’elle prend, paraît gravissime au point que les associations des femmes se sont levées et le font à juste titre. «Otomboli ba mamans, otomboli Mobutu». Fatshi pourra s’inspirer de ce combat de feu maréchal en vue de protéger les femmes. Cela marquera une différence entre lui et son prédécesseur qui avait toléré que son ministre soit giflé par un citoyen étranger.

  • Bendélé Ekweya té

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