Visiblement, Monique Gieskes, ancienne directrice-gérante de la société textile hollandaise VLISCO licenciée abusivement avec ses avocats, ne désarment pas dans la bataille juridique engagée plus d’une année pour qu’elle rentre dans ses droits d’employée pendant une dizaine d’années, notamment son décompte final.
En effet, malgré toutes les manœuvres utilisées par l’employeur VLISCO pour ne pas payer plus d’un demi-million USD à une employée devenue encombrante mais qui lui avait rendu des loyaux services jusqu’à augmenter énormément le chiffre d’affaires, les preuves de faux et usage de faux lui colle au dos. Un véritable rebondissement de l’enquête menée depuis le 18 mars 2020 sur réquisition du bureau du procureur général du parquet près le Tribunal de paix de Kinshasa-Gombe dans le dossier RI 0790/PPTP/021/BAM/01/020 enjoignant la DGM d’investiguer pour connaître des mouvements frontaliers de certains responsables de VLISCO en RDC entre janvier et février 2020.
Réponse de la DGM le 10 juin 2020, soit trois mois après : « …il en ressort des investigations menées dans notre base de données que monsieur David Suddens est entré en RDC le 26 janvier 2020 et à quitté la RDC le 28 janvier de la même année et n’est jamais revenu en RDC ». Or, le procès-verbal de l’Assemblée générale de VLISCO nommant Mlle Edwine Endundo Bolumbu, directrice-gérante de VLISCO et comportant la signature de David Suddens, indique que cette assemblée a été tenue à Kinshasa le 30 janvier 2020. Alors, par quelle magie cet homme fort de VLISCO s’était-il dédoublé pour être en même temps en RDC et en Hollande ? Voilà ce que le Tribunal de paix de Kinshasa-Gombe voudrait comprendre.
La première audience de cette affaire a été tenue mardi 16 mars dernier. Mais peu de temps après l’ouverture de cette audience, les avocats de l’un des accusés, le Béninois Éric Loko, ont sollicité une remise, expliquant que leur client était en dehors du pays et qu’il faille lui accorder un délai de trois mois pour rentrer au Congo. Ce à quoi les avocats de la demanderesse et le ministère public ont refusé, préférant que ce délai soit réduit de moitié, estimant qu’il s’agissait d’un dilatoire pour les avocats du Béninois. Objection accordée par le tribunal.
Il faut signaler que Edwine Endundo Bolumbu était venue à VLISCO comme avocate de la société, sans compter qu’elle lorgnait le poste de directrice-gérante de la société. A peine nommée, elle a engagé des actions en justice contre l’ancienne directrice-gérante, Monique Gieskes. Voilà pourquoi elle se retrouve dans ce dossier de faux et usage de faux pour des actes par elle posés sur base d’une nomination d’une fausse assemblée générale.
Aussi, scooprdc.net qui a dénoncé les accusations de blanchiment des capitaux par VLISCO, apprend-il auprès des mêmes lanceurs d’alertes qu’une dame, épouse d’un dignitaire de l’ancien régime Kabila, avait versé en cash pour une commande, une bagatelle somme de 1 million USD. Un véritable blanchissement d’argent et Scooprdc.net y reviendra.