Après l’interpellation, jeudi 18 mars 2021, du directeur général de l’Hôpital du cinquantenaire, l’Indien Hazeed Rahman Padiyath, pour violence sur une dame médecin, certains agents qui se réclament témoins oculaires, se sont érigés en avocats pour le défendre. Mais seulement, ils se sont faits véritables avocats du diable.
Tenez, dans un communiqué signé ce vendredi 19 mars par les docteurs Mawisa Timothée, Kabuce Désiré, Mbayabo Gloire, Kakira Honoré, Bikwebo Charlie et Esongo Philippe, on peut lire leur plaidoyer : « Nous demandons à l’autorité saisie par Dr Ngomb (NDLR : la plaignante) de ne pas tenir compte de ses fausses allégations pour dissimuler ses erreurs et rejeter la faute au Directeur général ».
Cependant, dans leur témoignage de personnes présentes lors de cet incident le 4 mars, ces médecins confirment ce que la plaignante reproche réellement à son directeur général : la violence, pour le fait qu’elle était sur son téléphone pendant les heures de travail, notamment dans la salle d’urgence où il fallait le concours de médecins présents dans un cas d’un nourrisson (NDLR : enfant du DG, selon certaines indiscrétions).
« Le Directeur général présent aux urgences, s’étant indigné du comportement irresponsable de Dr Ngomb, lui a confisqué son téléphone et lui a demandé de quitter le lieu…Le lendemain matin, le Dr Ngomb est allée suivre le Directeur général en chambre où était gardé en observation le nourrisson (NDLR : son enfant) pour récupérer son téléphone, en tentant de brutaliser le Directeur général », écrivent-ils dans leur communiqué.
Un bon récit, malheureusement défavorable à leur DG. Que prévoit le règlement intérieur en cas de manquement, s’il y en avait, d’un agent à ses obligations ? Disons en passant que Dr Ngomb n’est pas employée de l’Hôpital du cinquantenaire, mais plutôt un médecin des cliniques universitaires déployée dans le cadre de renforcement des équipes de lutte contre le coronavirus à cette institution médicale. La sanction d’un agent qui manque à ses obligations, est-ce la confiscation de son téléphone avec brimade ? N’y a-t-il pas administrativement une procédure légale pouvant conduire à une action disciplinaire en bonne et due forme ? Ces médecins-avocats ont-ils lu les dispositions de la loi sur les violences faites à la femme ?
D’ailleurs, l’association Jeunes et enfants « Beijing+25 » est déjà montée au créneau pour dénoncer la tendance visant à classer cette affaire. Elle promet de livrer à la presse les noms des autorités qui interfèrent dans ce dossier en faveur de l’Indien et projette déjà une marche.
Pour leur gouverne, le fait qu’un homme s’approche d’une femme avec menace et lui confisque de force son téléphone, est une infraction de violence faite à la femme. Qui sait si Madame Huguette Ngomb s’était souvenue de la brutalité légendaire des Indiens envers les femmes! Car une congolaise a été découpée en morceau par son mari, un sujet indien, en Inde, sans que les Congolais jusqu’à aujourd’hui ne tirent au clair cette histoire ! Aussi, cette femme médecin s’est montrée très patiente parce qu’elle est repassée le jour suivant pour réclamer son téléphone. Or, ce dernier n’est, non seulement un outil de travail, mais surtout une identité. Lui priver ses communications est un crime impardonnable. Heureusement pour cet Indien que, le Docteur Ngomb est célibataire, sinon…
Même si ces médecins qui veulent s’attirer la sympathie et les avantages de leur DG, ont décidé de sacrifier mais sans le parvenir leur collègue, un reporter de Scooprdc.net qui est passé à l’Hôpital du cinquantenaire ce vendredi 19 mars pour une conférence de presse à laquelle il n’a pas assisté pour l’insolence du réceptionniste trouvé dans le Bâtiment administratif, a entendu les policiers reprocher certains agents congolais de cet hôpital en ces termes : « … Il est difficile que nous congolais soyons respectés à cause de comportement que vous affichez ici. Cet Indien vous malmène toujours. Il a violenté votre sœur. Au lieu de la défendre, vous voulez plaire à cet étranger méchant, sans cœur et vos confrères prennent même sa défense alors que nous avons tous été témoins ici. Nous ne vous comprenons pas du tout ».
Outre les inquiétudes de ces policiers pourtant agents de l’ordre, certains agents ont clairement avoué au reporter du média en ligne qu’ils travaillent avec une peur bleue au ventre, car n’ayant que méprise et ignominie comme reconnaissance.
La justice saisie par la plaignante Dr Ngomb, bien qu’elle ait libéré cet Indien, doit continuer l’instruction du dossier surtout en se fondant sur ce témoignage-aveu qui enfonce cet Indien récidiviste qui n’est pas à son premier forfait et qui se vante de mettre les autorités congolaises dans sa poche. On se rappellera qu’il avait giflé Félix Kabange Numbi, tout ministre de la santé qu’il était, sans être inquiété. Aussi, en visite de malades atteints de covid-19 dans cet établissements, le chef de l’État Félix Tshisekedi a été interpellé par ces patients sur le fait qu’ils ne mangeaient qu’une fois le jour au lieu de trois repas tel que payé par le gouvernement. Autres temps, autres mœurs, dit-on. Si cet Indien a bénéficié des largesses et de l’impunité sous Joseph Kabila, il devrait y en être autrement sous Félix Tshisekedi qui prône et fait de l’État de droit son cheval de bataille.
C’est ainsi que somme toute, cet hôpital qui a englouti plus de 100 millions du Trésor public, reste inutilement cher, car rien que la morgue coûte 25$ le jour tandis qu’aux cliniques universitaires, elle revient à 15.000FC, soit 7.5$. L’embaumement coûte à la morgue du cinquantenaire 400$, tandis qu’aux cliniques universitaires 221.000 FC, soit 110$. Et pourtant, cet hôpital qui a englouti de millions de $ du trésor public fut présenté comme la réussite sociale de la révolution de la modernité. La révision du contrat avec les Indiens mérite impérativement la ré-visitation.