Fonds en faveur des victimes des guerres de Kisangani : Mis en cause, le Ministère des droits humains fait une mise au point

Un article de la presse incrimine le Ministère des Droits humains d’avoir imposé aux victimes des guerres de Kisangani, une liste des fictifs occasionnant ainsi un détournement massif. L’auteur de cet article fait mention d’un certain « mémorandum » présenté comme émanant de l’association des victimes des guerres de Kisangani où il tire, notamment,  l’extrait que voici : « nous vous informons que nous ne voulons plus que notre argent transite au ministère des Droits humains parce que le Ministre nous a imposé au mois de septembre une liste des fictifs qui a occasionné un détournement massif de notre argent… ». 

Dans une mise au point  de Mme Véronique Abuli, Chargée de communication du Ministère des Droits humains, elle considère que cette allégation, du reste pure affabulation, selon elle, a l’unique objectif est de porter atteinte à l’honneur de Me André Lite. Elle dément que le Ministre des droits humains n’a jamais imposé (par quel moyen ?) encore moins suggéré (à quelle fin?) une quelconque liste des victimes. Pour le simple fait que la confection des listes des victimes pour ce genre de dossiers ne peut en aucun cas, par principe, résulter du Ministre. Ce, d’autant plus qu’en la matière, il ne peut prétendre mieux connaître les victimes et/ou leurs proches que leurs associations (du moins là où il en existe), ou les forces vives locales des lieux où auront été commis des crimes graves. Et pour le cas d’espèce, les victimes des guerres de Kisangani regroupées au sein du Fonds de solidarité des victimes des guerres de la province de la Tshopo (FSVGPT) présidé par Jean Lema-Lema est la seule structure qui a été présentée au ministre lors de son séjour à Kisangani (fin janvier 2021) par les représentants des victimes estimés à plusieurs centaines, lesquels avaient pris d’assaut les alentours des installations du cabinet du chef de l’exécutif de la Tshopo, dès son arrivée, alors qu’il était en train d’être conduit auprès de ce dernier, par son adjoint pour lui présenter ses civilités. 

«Que par le fait, le Ministre n’a rien à avoir avec Sieur Bernard Kalombola (un repris de justice), qui s’est juré de lui imputer des faits dénués de tout fondement au sujet du fonds de prise en charge provisoire destiné à l’Ong sus-indiquée en faveur de ces victimes», mentionne Mme Véronique Abuli dans sa mise au point, avant de rappeler que sur un total de 599. 282 dollars américains encaissés par ledit ministère pour le compte des victimes dont question, Me Lite avait ordonné, aussi bien à Kinshasa qu’à Kisangani, le décaissement de la manière ci-après :

– Le premier acte à Kinshasa, en date du 11 novembre 2020 où la somme de 36.395 dollars américains a été remise à 11 délégués (dont sieur Kalombola) de cette association ayant séjourné dans la capitale durant environ 10 mois pour le lobbying auprès des autorités nationales. En plus d’organiser leur retour digne à Kisangani (titres de voyage, location bus pour l’aéroport, Go-pass, taxe provinciale, test covid, etc.), sur ordre du premier ministre.

– Le deuxième s’est déroulé à Kisangani en date du 27 janvier 2021, où le Ministre Me  André Lite a remis, en présence du gouverneur de la Tshopo, Louis-Marie Walle Lufungula, la somme de 541.017 dollars américains à M. Jean Lema-Lema, président de cette Ong (en témoigne le procès-verbal de remise de ce fonds).

-Le troisième et dernier, un montant complémentaire de 40.239.150 Fc soit 20.170 dollars américains a été crédité sur le compte de cette même association en date du 05 mars 2021. (Un acte de reconnaissance de M.Jean Lema-Lema faisant foi).

«De ce qui précède, le ministre Me  André Lite met à défi le calomniateur  Bernard Kalombola de prouver qu’il aurait subtilisé ne serait-ce qu’un seul dollar dudit fonds, par quelque procédé que ce soit. Par ailleurs, il regrette que le média  n’ait pas pris les précautions d’usage pour vérifier les allégations relayées, contrairement aux affirmations de son correspondant basé à Kisangani, auteur de cet article. Lequel s’est affranchi, dans sa quête du sensationnel, des règles déontologiques qui dictent la noble profession des journalistes», peut-on lire dans cette mise au point.

  • Bendélé Ekweya té

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