Gouvernement : Ça sent l’union dans la désunion !

Tiré de Forum des As/José Nawej

Plus la peine de pérorer sur les ressorts des difficultés à l’allumage du gouvernement Sama Lukonde. Le sujet est d’abord de s’étonner de ce blocage qui ne dit pas son nom. Et pour cause, là où il y a adhésion à une et une seule vision, les choses devaient marcher comme sur des roulettes. Ou à tout le moins, aller vite. Les sociétaires de l’Union sacrée de la nation étant sensés tous regarder tous dans la même direction. Mieux, l’appellation même  » Union sacrée  » postule le « un pour tous, tous pour un « théorisé et professé par Alexandre Dumas dans « Les trois Mousquetaires ».

D’où viennent alors ces prémices sentant l’oxymore de « chacun pour soi,… Fatshi pour tous » ? Comment expliquer qu’au seuil de ce qui devait respirer autant la cohésion que la cohérence que l’on en soit déjà à tirer à hue et à dia ?

Le hic est, d’autre part, le message que le pouvoir régénéré sur les cendres de la coalition FCC-CACH envoie au pays et au monde. Les tergiversations, les atermoiements dignes de la méthode essai-erreur donnent la sempiternelle image de l’impréparation qui colle à la classe politique zaïro-congolaise chaque fois qu’il est question de mettre sur pied un gouvernement.

Même si comparaison n’est pas raison, il n’en demeure pas moins que les échéances élastiques que s’octroient les acteurs politiques congolais pour constituer des équipes traduisent et trahissent l’absence de culture de gouvernement de la plupart des partis et regroupements politiques. Il s’écoule toujours un temps fou entre l’annonce d’un gouvernement, sa publication et son entrée en fonction. Pourtant, Dieu seul sait combien le proverbe selon lequel « le temps c’est de l’argent » a une résonance plus particulière en RDC où les priorités toisent les urgences.

Alors, que les tenants de la requalification de la majorité ne donnent pas raison au romancier français Alphonse Karr avec son diagnostic sans concession suivant laquelle « plus ça change, plus c’est la même chose ». C’est que l’inénarrable feu Ya Mungul d’heureux souvenir avait traduit par sa boutade d’anthologie sur le véhicule qui demeure le même quand bien même il y a changement de chauffeur. 

  • Bendélé Ekweya té

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