Ayant obtenu sa licence d’exploitation début 2018 par un arrêté signé par Emery Okundji alors ministre de PTNTIC dans le gouvernement Tshibala, Liquid Telecom, devenue Liquid Intelligent Technologies, a lancé officiellement ses activités en RDC, ce mardi 16 mars 2021. La cérémonie de ce lancement suivie d’une conférence de presse, s’est déroulée à Blazar Fleuve Congo Hôtel à Kinshasa.
Il s’agit pour cette société dans le secteur de télécommunications de doter la RDC d’un réseau de connexion internet à haut débit par fibre optique. Toutes les trois années passées après l’obtention de la licence étaient consacrées à la construction de la ligne et la pose du câble. A ce jour, confirme Michel Herbert, Directeur général de Liquid Intelligent Technologies en RDC, sa firme dispose d’une ligne de 73.000 Km de fibre optique reliant Cap Town en Afrique du sud à Moanda dans le Kongo central, en passant évidemment par certains pays de l’Afrique australe, mais aussi plusieurs villes et localités de la RDC comme Kasumbalesa, Lubumbashi, Kananga, Kinshasa, Matadi…
«L’accès à l’internet à haut débit à travers la RDC a été presque inexistante au cours de la dernière décennie, se classant au 145ième rang mondial pour l’accès à l’internet avec un taux de 94.8% de la population sans internet. Une nouvelle infrastructure étendue en fibre optique construite par Liquid Intelligent Technologies permettra à l’économie locale de sortir de l’ombre et d’embrasser la transformation numérique qui a envahi le reste du continent», a déclaré Michel Herbert en ajoutant que le déploiement de cette fibre optique de haute qualité, avec des capacités allant de 1 giga à plus de 100 gigas, offrira également le moyen le plus rapide et le moins coûteux pour les opérateurs de télécommunication mondiaux, les OTT, les fournisseurs d’accès internet et les entreprises de lier leurs communications à d’autres pays africains, de Kinshasa au Cap. «Au-delà de la connectivité, ce déploiement permet aux habitants de la RDC d’accéder au cloud africain et à d’autres services numériques qui sont sur le point de former l’épine dorsale de l’économie numérique en RDC», rassure-t-il.
Liquid Intelligent Technologies, selon Michel Herbert, s’est donnée trois missions essentielles en RDC, notamment l’accélération du haut débit internet, la démocratisation du haut débit et l’accessibilité au cloud. L’objectif est de combler le fossé numérique que connaît la RDC et l’Afrique. Pour ce faire, une autre liaison est en construction partant de Dar-es-Salam jusqu’à Muanda, en passant évidemment par la Tanzanie, le Rwanda et la ville de Goma en servant en passant le Maniema, le Haut-Lomami, les deux Kasaï, oriental et central, avec back board à Kananga. Cette ligne en construction explique le numéro 1 de Liquid Intelligent Technologies en RDC, va couper l’Afrique en ligne droite et sera la courte pour relier l’Asie à l’Amérique.
«Cette connexion à haut débit de la ligne Dar-es-Salam – Muanda intéresse à plus haut niveau Google et Facebook grâce à sa latence réduite», a révélé Michel Herbert qui confirme avec assurance que l’investissement de Liquid Intelligent Technologies va permettre la création de nouvelles entreprises, notamment celles de construction des back board et de rings métropolitains, sans oublier la création des nombreux emplois comme effet induit. «C’est une grande opportunité avec des conséquences économiques évidentes. Il y aura accroissement du PIB du fait que tous les coins reculés et des milieux ruraux auront accès à l’internet haut débit. La boucle de connectivité avec redondance que nous allons créer fera en sorte que les prix de la communication chute», a vanté Michel Herbert l’investissement de sa firme en promettant qu’elle va passer de l’offre de méga bytes à celle de terra byte.