Kalev porté disparu : Une vaste blague !

Toutes les astuces sont utilisées par l’ancien administrateur de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) pour se victimiser et faire valoir la thèse d’acharnement sur sa personne dans les dossiers judiciaires qui l’opposent à certains de ses compatriotes, victimes de maltraitance sous son mandat à l’ANR. Le dilatoire est aussi au rendez-vous : récusation du magistrat instructeur ; tribalisation et «kasaïenisation» de ces dossiers par ses avocats alors qu’il est Kaniok, donc Kasaïen même s’il se fait passé pour un Katangais ; diabolisation de la police, la même qualifiée de professionnelle par lui sous son règne ; recours à la Coordination des communautés socioculturelles du Katanga pour le soutenir ; jérémiades de sa famille pour enfin annoncer sa disparition.

En effet, à travers un communiqué de 4 pages de samedi 13 mars, la famille Kalev représentée par sa fille aînée Liliane Tembo Kalev, laisse entendre que c’est depuis la nuit du 10 mars aux environs de 23h00 que Kalev Mutondo est précipitamment sorti de la résidence familiale, qu’elle n’a pas de ses nouvelles. Elle allègue même que ses téléphones sont ouverts et sonnent, mais c’est un homme avec une voix fluette, inconnu de la famille qui répond très brièvement tout en s’abstenant de décliner son identité. Des bonnes stratégies pas surprenantes venant d’une vieille et grande barbouze qui veut s’attirer de la sympathie et de la compassion auprès du peuple congolais, le même qu’il narguait et terrorisait sous son règne.

Comme Kalev soutient qu’il ne se reproche de rien, il n’a qu’à appliquer le conseil qu’il avait prodigué il y a quelques  années à Moïse Katumbi, celui de ne pas se soustraire de la justice. Ce même conseil vaut pour lui aussi aujourd’hui. Qu’il se présente devant le magistrat, surtout que dans le communiqué de la famille, Liliane Tembo Kalev mentionne : «Les plaignants d’aujourd’hui sont tous des prévenus jugés et condamnés en 2009, 2012, 2014, 2015 et en 2016, sur base de poursuites engagées par le même parquet général de Kinshasa/Gombe, qui les a placés en détention, notamment à la prison centrale de Makala, qui a envoyé au Tribunal leurs dossiers en fixation, a soutenu l’accusation devant le juge et obtenu leurs condamnations respectives».

Quoi de plus normal que Kalev aille vite dire au Parquet d’assumer ses propres turpitudes, lui qui est organe de la loi qui avait envoyé en prison tous les plaignants d’aujourd’hui. C’est de cette façon que son innocence sera bien établie, au lieu de pleurnicher auprès de l’opinion qui ne peut jamais remplacer la justice. Vouloir se soustraire de celle-ci en faisant le dilatoire, démontre clairement que Kalev avait semé la peur et qu’il craint maintenant de récolter la terreur.  Et dire qu’il est porté disparu, est une vaste blague quand on sait que l’homme se cacherait dans l’une de ses nombreuses résidences au quartier GB.

Tel est l’attitude d’un bourreau. L’on se rappellera de la cache de Saddam Hussein à l’entrée de l’armée américaine dans Bagdad, alors que l’homme s’affichait quelques heures plutôt comme n’ayant pas peur, mais il a fini par être retrouvé sous terre comme un vulgaire rat. Kalev Mutondo risque d’effacer du patrimoine culturel congolais ce nom, car associé à un homme dont les agissements Hitlériens ont plus que scandalisé les Congolais. Un homme comme ça devait être surveillé en permanence; les services de sécurité sont soit complices, soit ils ont commis une bourde.

  • Bendélé Ekweya té

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