L’annonce médiatisée de la démission de l’ancien premier ministre, Augustin Matata Ponyo, du PPRD, agite certains membres de ce parti. Or, avant Matata Ponyo, d’autres Pprdiens d’ailleurs plus d’une trentaine sont partis vers l’Union sacrée de la nation, sans que ceux qui sont restés ne tirent à boulet rouge sur eux. Pourquoi seulement sur Mapon ?
«Le PPRD informe l’opinion que le sénateur MATATA PONYO a quitté le Parti depuis décembre 2018 après son départ du gouvernement. En 2018, il a créé son propre parti ATIC et avait aligné des candidats sur l’ensemble du pays pour ne récolter que trois Députés malgré les moyens financiers mis en jeu», peut-on lire sur le Twitter du PPRD. Et un autre tweet d’ajouter : « Le camarade Matata Ponyo n’a jamais participé à aucune réunion statutaire du PPRD. Sa soit–disante démission sans respecter la procédure est non seulement une diversion mais aussi un non événement »
Me Popol Badjegata, connu malgré sa formation juridique incontestable comme un «voyou» du parti enfonce le clou, lui aussi sur Twitter : «Dites à Matata que son départ est une libération car il était comme une femme stérile sous le toit conjugal. Néanmoins il a quand même bénéficié de ce lien de mariage sans rien contribuer. S’il ne va pas volontairement restituer la dot, l’IGF va nous aider. Bon débarras Matata».
Son départ du parti a-t-il fait mal pour ainsi récolter des réactions négatives ? Mais ce qui est vrai, Matata n’a pas quitté le PPRD en 2018 comme on le prétend. Son départ du gouvernement est intervenu en décembre 2016. L’on dit même que José Sele qui a été son directeur de cabinet à la Primature et qu’il a fait passer par la suite DG de la DGI, était au gouvernement sortant Ilunkamba, comme ministre des finances sur recommandation de Mapon. Donc, l’on comprend que l’homme était toujours écouté par l’autorité morale du PPRD-FCC. Aussi, ATIC n’est pas un parti politique, mais plutôt un regroupement politique créé comme tant d’autres en vue de faire face au seuil électoral avec la bénédiction de l’autorité morale du PPRD-FCC.
C’est évidemment cette animosité manifestée par Popol Badjegata et d’autres frustrations qui ont occasionné son départ du navire PPRD en train de couler.
