L’ambiance était tendue et chaude, ce vendredi 12 mars 2021 au Bâtiment de la Fonction Publique où les agents et fonctionnaires de l’Etat, lassés et fâchés, ont scellé la Direction de la paie et la Direction de contrôle budgétaire et dégagé leurs collègues de la Direction de trésor et d’ordonnancement de leurs bureaux. Pour cause, le non paiement de leurs compléments de salaire qui, pour certains, tendent à six mois et pour d’autres à trois et quatre mois.
Au départ, la responsabilité était rejetée sur l’Inspection générale des finances dont les inspecteurs sont sur terrain pour le contrôle. Cette responsabilité a été ensuite mise sur le dos de la présidence de la République qui a depuis la démission du gouvernement Ilunkamba interdit des dépenses non autorisées par elle au niveau des ministères. Finalement on laisse croire que le problème se situerait au niveau de la Banque centrale (BCC). Or, ce complément faisant partie intégrale du salaire, mais séparément payé avec la base depuis Bruno Tshibala, est budgétaire dans beaucoup de ménages dans les charges fixes. Voilà qui fâche les agents et fonctionnaires de l’Etat.
Cette situation d’arriérés de complément de salaire affecte aussi tous les cabinets ministériels qui viennent de voir les compléments du mois de janvier 2021 être payés il y a un jour alors qu’il fallait commencer par le mois de décembre 2020 aussi en souffrance. A vrai dire, il reste pour eux les mois de décembre 2020, février 2021 et bientôt mars. A ces arriérés, il faudra déjà ajouter les mois d’indemnités de sortie. Leur crainte est qu’avec l’installation imminente du nouveau gouvernement qui va obliger prioritairement les frais d’installation aux nouveaux ministres, que ces compléments et indemnités souffrent de paiement.
Quant aux manifestants de ce jour, ils exigent maintenant le paiement de tous les mois d’arriérés parce que disent-ils, il n’y a de l’argent que pour financer la session extraordinaire de l’Assemblée nationale à hauteur de 12 millions USD mais il en manque pour eux.
Il faut dire que ce mouvement de mécontentement a commencé la semaine passée avec les régies financières, génératrices de recettes, qui ont vu aussi leurs primes de trois bloquées. Certainement, Fatshi Béton commence à avoir du travail.