Blanchiment des capitaux : des soupçons portés contre VLISCO Congo !

La firme textile hollandaise VLISCO ne serait pas blanche comme le neige dans son comportement vis-à-vis  des dispositions financières et bancaires de la RDC.  Cette entreprise spécialisée en production et en commercialisation des super wax et wax hollandais est accusée d’encaisser à ses guichets des sommes d’argent supérieurs à plus de 10 mille USD et d’entretenir un flou bancaire.

En effet, lorsque des soupçons ont filtré sur des pratiques d’encaissements de plus de ce plafond imposé internationalement aux institutions financières, l’ancien directeur-gérant intérimaire de VLISCO, le béninois Eric Loko, a signé une note de service le 20 septembre 2019 où il est stipulé : « il est rappelé au caissier en particulier l’interdiction d’accepter des versements de numéraires supérieurs à 10.000$ (Dix mille dollars américains). Ces versement doivent être faits sur nos comptes en banques».

Malgré ce rappel à l’ordre qui n’est qu’un aveu du responsable n° 1 de VLISCO qui prouve que l’entreprise se dérobait à cette disposition financière bancaire, ceux qui la dénoncent, estiment qu’il y a toujours dilatoire du fait que, primo qu’il y a des clientes qui viennent avec des sommes évidemment mois de 10.000 USD, soit 9.500 ou 8.000 USD mais qui les versent trois, quatre ou cinq jours successifs et que le cassier s’amène chaque fois avec plus de 50.000 USD en cash pour les déposer sur le compte de VLISCO. Secundo, il y a des clientes qui vont verser directement sur le compte de VLISCO des sommes de 100 mille voire 500 mille USD de commande à Trust Merchant Bank (TMB) et ne ramènent que de bordereaux.

A simple vue, l’argent est entré à la banque et c’est normal. Mais les dénonciateurs font remarquer que la traçabilité de l’origine de l’argent versé par les clientes pose problème. En principe, soutiennent-ils, les opérations devraient être interbancaires, c’est-à-dire de compte à compte. Non sans raison, ils révèlent et affirment qu’il y a des épouses des dignitaires congolais qui ont ouvert des shop de vente des wax avec l’argent détourné ou de corruption leur offert allègrement par leurs maris. Et c’est cet argent qui est versé sur le compte de VLISCO sans traçabilité de l’origine à TMB.  

Ce qui est grave, dénoncent également les lanceurs d’alerte, l’argent produit au Congo est vite transféré dans le compte de VLISCO Hollande. Ils en appellent ainsi à l’enquête des autorités congolaises pour arrêter cette hémorragie de blanchiment d’argent dont l’origine est non traçable à partir de 2019 à ce jour.  D’après les dernières informations, scooprdc.net apprend que l’affaire est en instruction  chez Gafin et Tracfin (deux institutions, l’une au niveau national et l’autre au niveau international, chargées de suivre des mouvements bancaires et la traçabilités des fonds) , mais aussi à la Banque Centrale Congolaise (BCC). Que vont faire les banques européennes ? Affaire à suivre…

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une