Après un long débat entre le ministère public, la partie civile et les avocats des prévenus Delon Kampay et Djamba Kaombe Michel, l’affaire relative au présumé détournement des fonds destinée à l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique, est renvoyée au mardi 9 mars 2021. en effet, c’est ce vendredi 5 mars 2021 qu’a eu lieu l’ouverture du procès EPST à la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe, siégeant en audience foraine à la prison centrale de Makala. Cette première audience retransmise en direct sur les antennes de la RTNC était consacrée à l’instruction de la cause. Delon Kampay, directeur national du Service de Contrôle et de Paie des Enseignants, (SECOPE), et Djamba Kaombe Michel, l’inspecteur général de l’EPST étaient à la barre.
Après avoir procédé à l’instruction du dossier pour les faits reprochés au prévenu Djamba Kaombe Michel, la Cour était sur le point d’instruire la cause en ce qui concerne Delon Kampay. Mais ce dernier prévenu a fait savoir à la Cour de son incapacité à pouvoir tenir pendant l’instruction, incapacité due à son état de santé et à son âge avancé. Mais la remise a finalement été accordée après un débat houleux entre le ministère public, la partie civile et les avocats du prévenu.
Voici les griefs reprochés aux deux prévenus
Trois chefs d’accusation sont mis à charge de Djamba Kaombe Michel. Le premier, c’est le fait d’avoir, en tant qu’Inspecteur général de l’EPST, détourné au préjudice du Trésor public, une somme globale de 560 millions 40 mille FC, destinés à la fourniture des biens et services qui se trouvaient entre ses mains en vertu de sa charge ; le deuxième chef d’accusation, c’est le fait d’avoir dans les mêmes circonstances de lieu que ci-dessus, le 06 juin 2019, en tant qu’Inspecteur général de l’EPST, détourné au préjudice du Trésor public, une somme globale de 348 658 350 FC, somme destinée à la charge des fournitures de bureaux de l’Inspection générale de l’EPST qui se trouvait entre ses mains en vertu de sa charge. Il a produit en justification des faux reçus, selon l’accusation. Le troisième chef d’accusation mis à sa charge est le fait d’avoir, toujours dans les mêmes circonstances de lieu, détourné au préjudice du Trésor public une somme globale de 11 727 178 453 FC, somme retirée de manière irrégulière auprès du comptable public, a dit le procureur général.
Delon Kampay est reproché pour sa part, d’un seul chef d’accusation. « A sa charge, un seul chef d’accusation. C’est le fait d’avoir, étant fonctionnaire ou officier public, directeur du Service de contrôle de la paie du personnel enseignant, détourné au préjudice du Trésor public, une somme globale de 13 000 216 000 FC des frais de fonctionnement de ce service qui se trouvaient entre ses mains en vertu de sa charge », a affirmé le ministère public.
Il tient lieu de souligner qu’au moins 17 personnes ont été citées dans le rapport publié le 18 novembre par l’Inspection Générale des Finances (IGF) qui avait notamment noté le détournement supposé de près de 62 milliards de FC. Il y a aussi utilisation de fausses factures pour justifier les dépenses.