Sanction ou simple restructuration ? La question mérite d’être posée quant on sait qu’il y a peu, le directeur adjoint de la communication présidentielle a, au style de Kitenge Yesu, lynché à travers un communiqué les princes de l’église catholique, en réaction de leur déclaration exigeant la tenue des élections générales en 2023. Quasiment dans la foulée, soit hier vendredi le 5 mars, Félix Tshisekedi a pris deux ordonnances où dans l’une il restructure son cabinet, et dans l’autre il nomme Éric Nyindu, directeur de la cellule de communication de la présidence de la république. Cette cellule est ainsi la fusion des services de la presse présidentielle et ceux de la communication.
Monsieur Erick Nyindu est un journaliste professionnel, ancien de TV5 et VOA basé à Bruxelles. Il prend ses fonctions à une période où s’opère de sérieuses mutations politiques et que la communication du chef de l’État devra éviter de fissures à répétition telle que constatée jusqu’à présent. Mais les qualités de ce confrère ne dédouanent pas le choix de Fatshi qui, d’après beaucoup d’analystes, n’a beaucoup de considération et d’appréciation pour son cabinet que des Congolais de la diaspora. Selon l’évaluation, ils sont plus de 65% à la Présidence de la République à occuper de hautes fonctions.
Pourtant, en ce qui concerne la Presse et communication, ce sont les journalistes nationaux qui dénonçaient et décriaient la prestation du directeur de la presse présidentielle, aussi un diaspora, photographe et pilote des drones bombardé par lui, directeur de la presse présidentielle dont le rendement a été complètement au rabais. La moindre de chose pour Fatshi était de placer à ce poste un journaliste résidant au pays pour mettre la profession à l’épreuve. Il n’en manque pas qui sont très très très très très professionnels. Et cette instance vaut sa peine.
Voilà qui a fait écrire à la journaliste Elysée Odia sur son compte Twitter : «En nommant un international au détriment d’un local ( chan) … Le PR05 affirme son rejet sur la manière de faire des journalistes congolais surtout ceux habitués à ne dire que ses éloges ( djalelo) et qui prétendaient être plus proche de lui que d’autres… Tososola…». C’est tout dire sur une frustration des professionnels de médias en RDC.