Depuis quelques jours, la jeunesse de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) au Kasaï Oriental a lancé sur les réseaux sociaux la campagne » Maweja dégage! » ; campagne qui pourra s’étendre sur le terrain, pour manifester son ras-le-bol contre celui qu’on a surnommé « auto-but » par les UDPSiens et alliés dans la capitale du diamant.
En effet, le gouverneur du Kasaï Oriental, Jean Maweja Muteba, est accusé d’incompétence notoire par la base de son parti, qui se plaint de sa non maîtrise des contours de son pouvoir en tant que représentant du Chef de l’État dans cette province chère au leader maximo de l’UDPS, le très regretté Étienne Tshisekedi wa Mulumba d’heureuse mémoire. En substance, ces jeunes reprochent à Jean Maweja de ne pas poser les actions concrètes sur terrain, actions devant rendre perceptible la vision du Chef de l’État dans cette partie du territoire national, et cela depuis près de deux ans qu’il est en fonction.
A titre exemplatif, Jean Maweja introduit une requête auprès d’une banque pour un crédit devant servir à la réhabilitation de l’avenue Kasa-Vubu qui se trouve en piteux état, projet accueilli avec enthousiasme par la population. Invité à l’Assemblée provinciale pour défendre ledit projet, le gouverneur ne s’y rendra jamais et cela sans prétexte. De sources proches de l’Udps, apprend-t-on, Jean Maweja ne se prêterait pas au jeu des questions – réponses à cause – toujours selon les mêmes sources – de non maîtrise de la langue d’administration qui est le Français. Dans l’entre-temps, son projet sombre, les jours passent et l’état de la route s’empire.
Toutes les démarches entreprises par ces jeunes de l’UDPS auprès de la hiérarchie du parti afin de faire valoir leur appréhension se sont butées à de fortes pesanteurs venant, disent-ils, de Kinshasa et ont même déjà coûté son poste au président du groupe parlementaire UDPS-alliés qui a été suspendu à l’Assemblée provinciale. De même que la motion de déchéance en gestation contre Jean Maweja a été étouffée dans l’œuf par la même hiérarchie du parti présidentiel, qui protégerait Jean Maweja contre vents et marées, en exerçant son influence sur les députés provinciaux majoritairement UDPS-alliés.
Frustrés, les jeunes de l’UDPS Kasaï Oriental assistent, toute honte bue, à la dégradation de leur province sous le régime UDPS, et sous le mandat au gouvernorat d’un enfant-maison ! Ainsi se retournent-ils vers le président de la République, non pas comme UDPS, mais comme garant du bon fonctionnement des institutions en vertu de l’article 69 de la constitution. A cet effet, une lettre de ces jeunes se prépare à être déposée à la présidence de la République.
Il est donc temps pour ceux qui aiment leur parti, leur province et leur pays de s’impliquer en vue de déclencher le mécanisme de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut au Kasaï Oriental, pour que cette province longtemps meurtrie connaisse enfin son décollage. Sinon, quel discours l’UDPS tiendra-t-elle en 2023 au Kasaï Oriental si les choses restent telles quelles ? Un homme averti …
