Malaise au MLC : Jean-Pierre serait-il en train de tuer à petit feu le parti ?

«L’honorabilité est la réussite de l’hypocrisie sociale», dit-on. Et ce qui se passe au sein du Mouvement de Libération du Congo (MLC) où l’apparence fait voir que tout va bien alors que des chuchotements, frustrations et des murmures dus à la gestion monarchique du parti par son président national, Jean-Pierre Bemba, sont entendus, ressemble à cette réalité. En effet, il est mis sur le dos de Baïmoto,  une quantité considérable de griefs partant de la gestion politique, en passant par la gestion administrative jusqu’à celle financière du parti.

S’agissant par exemple de la gestion financière, la trésorière, rapportent les sources de Scooprdc.net, c’est sa propre petite sœur Caroline Bemba. Les cotisations sont versées régulièrement par les cadres, mais les dépenses ne sont pas justifiées au nom d’un crédit obtenu à la veille des élections de 2018. Pas d’états financiers, pire, aucun audit n’est effectué. On raconte même qu’à titre d’illustration que le péché qu’avait commis en son temps Jean-Lucien Bussa et qui aurait entre autre occasionné son départ du parti, fut sa demande des états financiers et de  l’audit des finances de celui-ci.

Toujours au sujet de finances, Jean-Pierre Bemba accorderait, selon les sources du média en ligne, les grands postes politiques avec conditionnalité de forte rétrocession. C’est ainsi par exemple que pour le rapporteur adjoint sortant de l’Assemblée nationale, Jacques Lungwana, outre les membres du cabinet lui imposés, il était obligé de rétrocéder à Jean-Pierre Bemba 60% de tous les avantages liés à ce poste, hormis le 10% du parti.On dit que c’est encore pire pour l’actuel rapporteur de cette chambre basse, Lembi Libula qu’il a imposé au nom des accointances régionales, alors que ce dernier n’était nullement intéressé à occuper ce poste.

Le MLC, confirment les sources de Scooprdc.net, a ses statuts bien confectionnés et toutes les structures bien établies qui fonctionnent normalement sauf le bureau politique, supposé cerveau du parti. Cette structure ne se réunit pas et ne débat de la marche du parti depuis des années. Et lorsqu’il s’agit de la répartition des postes politiques, sans surprise, la matière revient à la seule exclusivité du président du Parti, Jean-Pierre Bemba Gombo qui décide à partir de son salon de Pumbu à la Gombe et communique curieusement ses décisions par WhatsApp sans qu’aucun cadre ne bronche. Lorsque tu bronches, il ne te parle plus. Quand il était en prison, il laissait quand même au bureau politique la latitude de lui faire des propositions bien qu’il avait en dernier ressort le droit de veto. Mais c’est tout le contraire depuis sa sortie de la prison, rapporte-t-on au média en ligne. Cette sorte de monarchique dictatoriale crée sérieusement des frustrations.

«Contrairement à l’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi où le débat démocratique est autorisé et où le président est à l’écoute de ses collaborateurs au sein du bureau politique, au MLC, le président Bemba ne transmet  qu’à partir de son salon et sur whatssap, ses décisions à exécuter sans débat . Quand Moïse Katumbi rencontre le président de la République, il rentre faire rapport à ses collaborateurs et ensemble, ils en discutent. Mais au MLC, toutes les fois que  Bemba a rencontré le président de la République, il rentre chez lui et ne se soucie pas de faire rapport au bureau politique.  Le MLC c’est moi dit-il à qui veut l’entendre», confient les sources de Scooprdc.net.

Il aurait lors de sa rencontre avec Sama Lukonde exiger la garantie de retirer la confiance à ses délégués au gouvernement quand il veut. C’est pourquoi apprend-t-on qu’il a fait signer sans date, des lettres de démission à ses délégués au gouvernement.

Autre reproche fait à Igwe, c’est sa tendance à « équatorialiser » le parti en accordant beaucoup d’avantages à ses frères de l’ex-grand Equateur alors que le parti est national avec des hauts cadres, sénateurs et députés provinciaux et nationaux issus de plusieurs provinces qui constituent en substance sa force politique. La course pour les postes ministériels dans le gouvernement Sama Lukonde ainsi que des mandataires dans les entreprises publiques, en ce qui concerne le quota du MLC, risque d’exploser le parti de Jean-Pierre Bemba débordé déjà des frustrations s’il n’y prend garde. Beaucoup de cadres risquent de lui tourner le dos comme il a été observé depuis 10 ans, révèle-t-on à scooprdc.net. A lui de réajuster le tir.

  • Bendélé Ekweya té

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