Lorsque les esprits lucides et avisés voient le mal venir à cause des dérapages de certains zélés, ils alertent. Comme dit-on que « la guerre de palais finit toujours par emporter le chef », ne pas fustiger et décourager l’ouverture de certains fronts que l’UDPS, parti présidentiel, crée inutilement, conduit à une dérive. Si l’on a applaudi le «déboulonnage» de l’Assemblée nationale, le gouvernement, puis le Sénat, mais avec les «services», il faudra beaucoup d’attention et l’inscription à l’école de caméléon.
En effet, la liberté d’expression n’est pas le libertinage surtout lorsqu’il s’agit des matières de sécurité et de sûreté. Ne pas dire que la sortie médiatique via les réseaux sociaux de Jean-Marc Kabund, Président a.i de l’UDPS et de surcroît premier vice-président de l’Assemblée nationale, et celle du bougre de Fils Mukoko, pour s’attaquer à François Beya, conseiller spécial du Chef de l’État en matière de sécurité et patron du Conseil National de Sécurité (CNS), sont indigestes et incommodes dans un État normal, mais bonnes dans un pays où la politique politicienne se mêle avec beaucoup de légèreté dans la matière et domaine aussi sensibles que la sécurité, est une institutionnalisation de la bêtise. Et le Président de la République entant que Chef, c’est lui qui doit mettre de l’ordre dans sa cour.
Dans le fonctionnement de la République, doit-on savoir, il y a des piliers des institutions. Et si l’on s’attaque aux piliers, on fragilise les institutions. Le Chef peut changer tout le monde comme il veut, mais aussi longtemps qu’il laisse fragiliser les institutions, son pouvoir n’aura pas de socle. C’est ici qu’il faut avouer qu’il n’appartient pas à Kabund, soit-il celui qui pense virtuellement avoir tout gagné et apporté le trophée de victoire à Félix Tshisekedi et doit se comporter en vice-président de la République, ni au bougre de Fils Mukoko, moins encore à tous les zélés de l’UDPS de vilipender les «services» au travers le conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de sécurité, François Beya. A force de les humilier, ils seront démotivés et leur rendement sera moins performant. Le silence, dit-on, est un couteau à double tranchant. Le régime de Mobutu a connu sa décadence lorsque les institutions et particulièrement les «services», ont été désacralisés. Les affaires de la sécurité ne se traitent pas dans la rue avec légèreté. Sinon c’est le monde à l’envers.
Si l’UDPS se croit savante en tout, elle n’a qu’à former sa propre armée, sa propre police et sa propre administration pour occuper tous les postes et chasser tous les anciens technocrates. Les hommes passent, mais les institutions demeurent. Et l’Etat se construit avec les institutions fortes et non avec les individus forts. Une volonté de nuire à un individu pour fragiliser l’institution, est démoniaque. On ne peut vouloir consolider l’autorité du Chef en fragilisant les institutions qu’il est censé diriger, au nom d’un certain militantisme teinté d’ignorance en matière de sécurité. C’est tout simplement déstabiliser sa sécurité.
Il ne s’agit pas ici pour Scooprdc.net de se faire avocat en vue de défendre l’individu François Beya. Mais au regard de son parcours de 44 ans d’expérience et de carrière, il mérite beaucoup de respects. Et ce n’est pas un Kabund et un Fils Mukoko dénudés tous d’un raisonnement scientifique et socialement misérables, qui doivent le traîner dans la boue au nom de l’UDPS, parti au pouvoir pour satisfaire la diaspora théoriquement intelligente qui occupe sans compétence beaucoup de postes à la Présidence de la République et qui les utilise. Même du temps de maréchal Mobutu, ni de Kabila père, moins encore de Kabila fils, jamais un conseiller spécial en matière de sécurité et patron du CNS n’a été ainsi éclaboussé par des messieurs lambda. François Beya n’a pas trahi Mobutu, il n’a pas trahi Kabila père, il n’a pas trahi Kabila fils, pourquoi trahira-t-il Tshisekedi pourtant son frère de tribu, au soir de sa carrière ? Les UDPSiens devront savoir que de son vivant, tout opposant qu’il était, feu Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire ne s’était jamais attaqué aux «services». Si Félix Tshisekedi veut remercier François Beya, c’est dans son pouvoir discrétionnaire. Mais le faire traîner dans la boue par ses lieutenants, énergumènes de surcroît, c’est inacceptable. A quoi sert-il de déshabiller son épouse, l’humilier en public et vouloir cohabiter toujours avec elle ? Scooprdc.net a dit !