Dans son article intitulé «Meurtre du diplomate italien : Pourquoi Luca Attanasio s’était-il rendu en catimini au Kivu ?», scooprdc.net estimait que face au flou qui entoure ce drame, la personne mieux indiquée pour répondre correctement aux différentes préoccupations, c’est la femme du diplomate assassiné. Naïvement et sans s’en rendre peut-être compte, celle-ci a déclaré à un média italien que son mari a été trahi par un proche de la famille. Trahi en quoi et pourquoi ? Qui est ce proche de la famille qui a vendu la mèche ? Et pour quel objectif ? Voilà les questions auxquelles la veuve Attanasio devra donner des réponses.
Mais comme chaque jour apporte un élément nouveau dans ce dossier, le média en ligne est tombé sur des sources internes de la Monusco qui indexent, à tort ou à raison, l’ancienne patronne de la Monusco, Leila Zerrougui qui aurait introduit le diplomate italien dans le «circuit d’enrichissement par minerais dans l’Est de la RDC», lequel circuit l’a amené à la mort.
En effet, les sources de scooprdc.net commencent par révéler que l’épouse du diplomate italien assassiné, est une Maghrébine comme l’ancienne représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies. Par cette affinité, elle était devenue très poche de la famille du diplomate italien. D’après les sources du média en ligne, c’est dans cette optique que Leila Zerrougui lui aurait présenté la carte de ce qui se passe dans l’Est de la RDC et comment se faire de l’argent grâce aux minerais. «Coop», comme diraient les Kinois. Seulement, pour aller dans la zone dans cet objectif, lui aurait-elle conseillé, il faudra des astuces humanitaires et le camouflage. Voilà pourquoi l’on parle des cantines scolaires que l’ambassadeur allait inaugurer dans le Rutshuru alors que dans la note verbale envoyée à la Présidence de la République puis annulée par après, selon la Direction nationale du protocole d’Etat, il était question de se rendre à Goma et Bukavu pour visiter la communauté italienne dans ces deux villes.
Comme camouflage, le diplomate devrait éviter de prendre un avion de la Monusco mais plutôt un avion humanitaire des Nations unies (UNHAS) et se couvrir de l’identité d’un agent d’une agence des Nations unies. C’est ce qu’aurait fait le diplomate italien qui a d’abord déjoué la vigilance des services de sécurité congolais à l’aéroport de N’djili en évitant le salon diplomatique pour passer par les installations de la Monusco et prendre l’avion UNHAS sous casquette un agent PAM. Et si le drame n’était pas survenu, Luca Attanasio serait parti et rentré vraiment inaperçu. Leila Zerrougui a-t-elle trahi en faisant une «passe» à son mari ? Là, il n’y a que la veuve Attanasio qui pourra apporter la lumière.
Mais s’agissant de comment l’ambassadeur a été abattu, une source sécuritaire de Goma raconte à scooprdc.net que lorsque le chauffeur a été abattu, les assaillants ont amené l’ambassadeur et sa délégation dans la brousse. Les coups de feu ont attiré l’attention des gardes-parc qui sont venus en intervention. Il y a eu un échange nourri des tirs avec les assaillants. Pendant ce temps, l’ambassadeur et sa suite étaient couchés par terre. Puis, il y a eu accalmie. C’est pendant ce temps que le garde-du-corps de l’ambassadeur l’aurait demandé d’en profiter pour détaler. Débout, en fuyant, le premier à recevoir la balle dans le dos c’est le garde-du-corps. L’ambassadeur n’aura pas aussi fini sa course, mieux sa fuite parce qu’il va recevoir une balle dans le ventre. La source sécuritaire de scooprdc.net à Goma estime que si l’ambassadeur et son garde-du-corps étaient restés couchés comme les autres membres de la délégation, peut-être le drame ne serait pas survenu. Mais ce drame, commente-t-il, soulève la problématique de la présence très controversée de la Monusco dans l’Est de la RDC avec toutes les accusations de trafic des minerais qui pèsent sur ses agents internationaux.