Pour la première fois dans l’histoire de soutenance de thèse à l’Université dans le monde, une communauté ethno-tribale vient au secours d’un récipiendaire non scientifiquement, mais juste avec le « nous » tribal tant décrié en RDC. En effet, très controversé par la communauté scientifique d’une part, et par une bonne partie de l’opinion publique d’autre part, Emmanuel Ramazani Shadary vient de faire une fois de plus du buzz ce jeudi 17 février, lorsque par une déclaration lue devant les médias, un groupe des personnes se réclamant de la tribu Rega vraisemblablement du Maniema, ont déclaré sans rire, qu’elles soutenaient la thèse de leur digne fils Ramazani Shadary.
Habitué à la propagande politique, Shadary semble confirmer par cette mise en scène, ce que craignaient certains corps académiques et élites, à savoir : la théâtralisation de monde scientifique. Car effet, le récipiendaire Shadary a-t-il besoin d’être soutenu par sa tribu pour prouver au monde scientifique qu’il est aussi savant qu’il l’a toujours vanté ?
Avec ce « nous » tribal qui s’invite dans le monde scientifique, il est important que ceux qui défendent la science fassent quelque chose, et pourquoi pas le procureur près le Conseil d’État du fait que le communiqué du recteur Daniel Ngoma invitant à cette soutenance tant contestée, reste un acte administratif susceptible d’être attaqué en justice. Du reste, le «nous tribal» en politique Oui, mais en science Non.