Par Stéphane Joël Kande
Excédées par l’insécurité qui sévit dans la ville de Kananga depuis quelques temps, les organisations de la société civile et forces vives ont organisé, ce samedi 13 février, un sit-in devant la Mairie après une longue marche pour dénoncer l’inertie des autorités politico-administratives et militaires.
Cette activité s’est déroulée sur l’initiative du Cadre de concertation de la société Civile au lendemain d’une fusillade la nuit de mercredi 10 à jeudi 11 février où les résidences de certains députés provinciaux ont été attaquées par des hommes armés, identifiés comme appartenant au régiment 1012 cantonné près de l’aéroport de Kananga.
D’après ces organisations, il ne se passe pas un jour à Kananga sans qu’il y ait au moins deux cas de vol à mains armées et violences sexuelles. Tout ceci accusent-elles, sous l’œil impuissant des autorités politico-Administratives du Kasaï central.
Préoccupés par cette situation, certains députés provinciaux ont à travers les médias locaux exigé la mutation des autorités policières et militaires et aussi administratives notamment le maire de la ville et les bourgmestres. Il faut rappeler que plusieurs marches on été organisées et réprimées violemment par la police nationale congolaise, les cas de l’ECIDE et la LUCHA qui ont même enregistré plusieurs blessés avant celle-ci, organisée par les forces vives.
Malgré leur détermination, les manifestants sont partis de la mairie sans lire leur mémo face au silence que leur a réservé Mamie Kakubu, la maire de Kananga.
Cependant, tout en condamnant la répression de la marche des militants de la LUCHA, Nick Tshisungu mal Compris estime qu’indubitablement, la vraie cible pour laquelle les marches devraient être organisée était le VPM de l’intérieur du gouvernement central. «Marcher contre Madame le Maire de la ville Kananga c’est lui donner une charge qui n’est pas à son niveau. Dans la province, le responsable de la sécurité c’est le ministre de l’intérieur qui est actuellement, le Gouverneur a.i du Kasaï Central. Monsieur Kabatusuila est l’unique qui dirige les réunions du conseil de sécurité provincial. Il serait passé dans les médias pour dire qu’il connaissait les gens qui opèrent la nuit. Pourquoi ne pas l’obliger de nous dévoiler les noms de ces gens là ? Marcher contre Mamie Kakubi, c’est protéger la personne (Kabatusuila) qui est au courant de la situation sécuritaire de la province à chaque instant et livrer une personne (Maire de la ville) qui serait innocente», réagit ce jeune notable de la ville de Kananga sur sa page Facebook.