RDC – Territoriale : Énième télégramme de Gilbert Kankonde, cette fois-ci, ça fait 9 blessés par balle à Lisala

9 blessés par balle dont un amputé, c’est malheureusement le bilan sordide de tirs à balle réelle ordonnés par le commissaire provincial de la police de la Mongala, le vendredi 5 février à Lisala, pour disperser la population venue accueillir Crispin Ngbundu Malengo, gouverneur déchu, réhabilité, puis déchu de nouveau.

A la base de cette insécurité, les décisions à tâtons du VPM Gilbert Kankonde qui, en l’espace de 72 heures a produit deux télégrammes apparemment contradictoires l’un vis-à-vis de l’autre. Ces décisions contradictoires prises pour entériner les procès verbaux de déchéances de certains gouverneurs alors que dans son télégramme du 3 février, le manque de transparence a fait que d’autres gouverneurs en conflit avec leurs assemblées provinciales s’étaient résolus de regagner leurs provinces dont celui de la Mongala. C’est en plein vol, se rendant compte de cet imbroglio que le VPM Kakonde va de nouveau sortir un télégramme le vendredi 5 février pour circonscrire le cadre de son télégramme du 3 février.

Trop tard, les politiciens avaient déjà requinqué leurs bases et la population est venue en nombre pour accueillir leur gouverneur (Mongala). Si à l’étape de Bumba, il n’y a eu aucun incident, mais l’étape de Lisala qui est le siège des institutions provinciales n’a pas eu cet honneur. D’après José Mosibo Buki, activiste de droits humains, c’est le commissaire provincial de la police Mongala, instrumentalisé par des mains noires, dit-on, qui a été à la base de  cette scène de «guerre» en pleine Lisala, vendredi 5 février. Le bilan, rappelons, est de 9 blessés par balle dont le chauffeur du gouverneur déchu qu’on aurait amputé.

Fallait-il en arriver à ce niveau ? Or, scooprdc.net n’a cessé depuis le début de cette saga de la Mongala, d’attirer l’attention du VPM Gilbert Kankonde et de son entourage pour pénétrer le dossier ayant conduit au vote de déchéance contre le gouverneur de cette province. A cet instant, les organisations de défenses de droits humains dénoncent une insécurité entretenue par le commissaire provincial de la police, sous l’instruction de nouvelles autorités intérimaires.

Selon les témoignages reçus des uns et des autres, la situation causée par le tâtonnement du ministère de l’intérieur risque d’engendrer un conflit ethnique, car c’est de cela qu’il s’agit bien que les responsables politiques dans leur hypocrisie légendaire n’osent le dire tout haut. En effet, un arrangement entre notables de la province prévoyait une gestion rotative de la province parmi les trois territoires en commençant par Bongandanga avec le gouverneur Esimba, puis est venu le tour de Louis Mbonga pour le compte de Lisala et cette législature était celle de Bumba avec Crispin Ngbundu.

Voilà ce que le VPM Gilbert Kankonde devra en réalité gérer comme conflit, car l’animosité a atteint un niveau qui risque l’éclatement de cette province où certains groupes ethniques se sentent comme brimés.

  • Bendélé Ekweya té

À ne pas rater

À la une