Assemblée nationale : avalé, vomi, réavalé, revoici Kabund requinqué !

«En ce jour mémorable du 03 Février 2021, je remercie les collègues députés de m’avoir réélu au poste de 1er vice-président de l’Assemblée Nationale. Conscient des défis qui sont devant nous, je reste convaincu qu’ensemble nous les relèveront. Vous avez réparé une injustice…Grand merci !», voilà ce que Jean-Marc Kabund-a-Kabund a posté, ce jeudi 4 février à 13h47’, sur son Twitter.

En effet, élu en avril 2019 comme premier-vice président de l’Assemblée nationale par 350 députés nationaux sur 384 votants, Jean-Marc Kabund s’est vu éjecté du bureau de la Chambre basse du Parlement en mai 2020 par 289 députés sur 315 qui avaient pris part à la plénière. Il lui avait été reproché notamment des propos diffamatoires contre le bureau Mabunda sur une supposée convocation d’un congrès qui coûterait 7 millions $ au Trésor Public. Mais mercredi 3 février dernier, à la suite du vent soufflé par l’Union sacrée de la nation, revoici Jean-marc Kabund réélu toujours premier-vice président du bureau de l’Assemblée nationale par 365 députés, les mêmes qu’il avait vomi.

Dans ce jeu politique sous forme de duel entre le Front Commun pour le Congo (FCC) et le Cap pour le Changement (CACH), celui que les uns ont surnommé «500 gigas» et d’autres «maître nageur», en sort requinqué. Il a su après 8 mois de sa déchéance, actionner la machine de revanche sur ses anciens collègues du bureau chapeauté par Jeanine Mabunda qui avaient en bloc soutenu son éjection. Malgré leurs intelligences vantées, Jeanine Mabunda, Boniface Balamage, Célestin Kalombo Musao et autres ont compris que la politique est plus l’art que la science. Ils sont perdants devant un Kabund toujours qualifié de semi-lettré mais qui est resté imperturbable. Voilà pourquoi il a dit aux députés nationaux : «Vous avez réparé une injustice…Grand merci !».     

Bien que ragaillardi, «Maître nageur» est appelé cette fois-ci à être un homme d’Etat et se départir de son costume de combattant de l’UDPS au bureau de l’Assemblée nationale. L’arrogance et la mégalomanie sont des vices sociétaux qui mènent vers la chute. Sa déchéance de mai 2020 devra chaque fois l’interpeller surtout que le mandat des députés nationaux est non contraignant malgré leur appartenance à l’Union sacrée de la nation.

  • Bendélé Ekweya té

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