L’information est de TV 5 Monde, diffusée ce lundi 1er février, où l’on apprend que la Banque mondiale vient de recaler le décaissement de 100 millions USD en faveur de l’enseignement élémentaire en RDC sur les 800 millions $ promis en 2019 pour soutenir le programme ambitieux du chef de l’État, Félix Tshisekedi. Pour cause, des soupçons de détournements et fraudes révélés par le rapport de l’Inspection Générale des finances (IGF) fin décembre 2020.
Depuis l’arrestation du directeur national du Service de contrôle de la paie des enseignants (SECOPE) et de l’inspecteur général de l’enseignement primaire, secondaire et technique (IPG), la RDC est en attente d’un procès qui devra mettre à nu le détournement de plus ou moins 61 milliards de francs congolais, soit 31 millions $.
Dans son rapport préliminaire, l’IGF avait fait remarquer l’implication de 5 hauts responsables du secteur dans cette entreprise criminelle. Après la détention de deux premiers cités ci-haut, rien d’autre. Mais à en croire Jules Alingete, l’inspecteur général de l’IGF, « ceux qui pensent qu’ils ont été abusé n’ont qu’à saisir la justice et ils seront arrêtés », a-t-il soutenu devant le journaliste Peter Tiani.
Avec cette suspension des premiers 100 millions, il est grand temps que le procès commence, car les faits sont graves même si certains responsables incriminés seraient détenteurs des immunités.
Voilà pourquoi, avec la nouvelle dynamique à l’Assemblée nationale, il est grand temps que les députés réexaminent cette fameuse loi sur les immunités qui couvrent des « kuluna » en col blanc.