Human Rights Watch : pas de rapport négatif sur la RDC, pas de subventions !

Comme on le disait autrefois pour la MONUC devenue MONUSCO : «No Nkunda, no job», du fait que la mission onusienne était accusée d’entretenir la guerre dans l’Est de la RDC pour justifier sa présence, aujourd’hui on peut aussi dire de l’ONG Human Rights Watch : «pas de rapport négatif, pas de subventions».

Visiblement en effet, cette ONG qui a acculé et noirci le régime Kabila, veut rééditer les exploits sur celui de Tshisekedi, dans le seul but de ne pas perdre des subventions auprès de ses bailleurs. Et pour cela, il faudra diaboliser le régime et le faire porter le chapeau même pour des infractions de droit commun punies aussi dans les pays de vieille démocratie.

Non sans raison, dans le récent rapport de HRW publié le 28 janvier 2021 et intitulé «RD Congo : La répression s’intensifie. Escalade contre les médias, les détracteurs et les manifestants», l’ONG démontre la légèreté avec laquelle, elle a produit ledit rapport. «Human Rights Watch s’est entretenu avec 83 personnes par téléphone entre janvier 2020 et janvier 2021, dont des victimes d’abus, des avocats, des activistes et des journalistes. Les chercheurs ont recensé au moins 109 cas d’arrestations arbitraires et de harcèlement au cours de l’année passée. Bon nombre de victimes sont journalistes, qui ont subi des intimidations, des menaces et parfois des passages à tabac. Des agents de l’Agence nationale de renseignements (ANR) sont impliqués dans au moins 16 cas».

Une enquête sérieuse peut-elle se faire entièrement au téléphone, dans un bureau climatisé et donner des bons résultats ? Et si les personnes interrogées à distance et qu’on n’a pas vues racontaient leurs vies, étant donné que chacun a toujours tendance à tirer le drap de son côté ? A lire le rapport de HWR, l’impression est que personne en RDC ne peut être interpellée ou arrêtée par la police même si l’ordre public est troublé, la justice ne peut condamner personne au nom de la démocratie.

Beaucoup de cas cités dans le rapport de HWR relèvent des infractions de droit commun et dont les arrestations et condamnations par la justice ne peuvent nullement être imputées au président Tshisekedi. La liberté d’expression et la liberté de la presse ont des limites même dans les pays occidentaux. Tout journaliste connaît sa responsabilité sociétale. Lorsqu’il en abuse, la loi intervient. C’est le cas des journalistes de la Radio Losanganya (Rassembler, Unir) de Lambert Mende, ancien ministre et porte-parole du Gouvernement, actuellement député national. Ces journalistes s’étaient malheureusement livrés à faire le contraire de l’appellation de leur radio en incitant à la désobéissance civique et en diabolisant l’autorité du gouverneur, tout simplement parce que celui-ci avait gagné leur patron à l’élection gouvernorale du Sankuru.

Comment HWR voudrait mettre sur le dos de Tshisekedi les dossiers judiciaires des confrères Pius Romain Rolland Ngoie et Pascal Mulengwa alors que les plaignants sont connus : les sénateur José Makila et le député national Fabrice Puela. Ces derniers ne peuvent-ils pas se plaindre devant la justice lorsque leurs droits sont lésés ? Sont-ils moins citoyens que les confrères journalistes ? Il est vrai que l’emprisonnement d’un journaliste est condamnable, mais il faudra d’abord gagner le combat de la dépénalisation de délits de presse pour parvenir à extirper du code pénal les infractions imputées aux journalistes dans l’exercice de leur profession.

Les cas de Henry Maggie et Barnabé Wimana, doit-on laisser ces citoyens menacer de mort le président de la république au nom de la démocratie sous surveillance de HWR ? En grande Bretagne ou aux Etats-Unis, les manifestants ne sont-ils pas interpellés par la police pour que HWR en fasse ses choux gras en RDC avec les jeunes de la Lucha qu’elle n’a même pas vus mais qu’elle a ridiculement pour une enquête, appelé au téléphone ?

L’ONG HRW devra savoir que «autres temps, autres mœurs», toutes les méthodes de sarclage utilisées pour gagner des financements sur le dos de la RDC en faisant d’elle une vache à lait dont il faut foncièrement salir l’image, sont déjà bien connues.

  • Bendélé Ekweya té

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