Démission exigée du premier ministre : ‘’Pépé’’ consulte le ‘’gourou’’

Le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba s’est envolé dimanche 24 janvier dans l’après-midi vers Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga. Dans une déclaration non signée mais qu’on lui attribue, on peut lire : «Je pars à Lubumbashi pour une réunion avec son Excellence Joseph KABILA KABANGE, Autorité morale du Front Commun pour le Congo, FCC. C’est lui qui a proposé mon nom comme candidat Premier Ministre, ce qui a permis ma nomination par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat. J’ai lu dans divers médias des commentaires en mon nom de personnes s’autoproclamant « proches du Premier Ministre ». En ce qui me concerne, la seule personne mandatée pour parler en mon nom, c’est mon Porte-parole, comme cela a été le cas les rares fois que je me suis exprimé ces derniers mois. Merci beaucoup et à bientôt».

En effet, visé par une motion de censure signée par plus de 300 députés nationaux à l’Assemblée nationale, le premier ministre Ilunkamba est sommé de se présenter ce mardi 26 janvier à la Chambre basse du Parlement en vue de se défendre face aux griefs mis à sa charge par ceux qui réclament à cor et à cri sa démission.

Visiblement, «Pépé Ilu» qui a toujours déclaré n’être pas demandeur de ce poste de premier ministre et d’avoir tout gagné dans sa vie, ignore dans sa déclaration les «des putains» qui l’agacent et veut se référer d’abord au «gourou», la vraie émanation de son pouvoir.  

Deux hypothèses sont attendues donc ce mardi 26 janvier : soit Joseph Kabila qui, visiblement souhaite mener paisiblement sa vie loin de la politique, va lui demander de lâcher prise en démissionnant, soit il va rester dubitatif comme dans ses habitudes face à «pépé» et laisser ce dernier dans l’embarras et peut-être créer une crise d’institutions.

Mais ce qui est aussi vrai, les députés risquent d’être désagréablement surpris par un Ilunkamba imprévisible et habitué à gronder les sociétaires du FCC. Fort de son âge, l’on craint que le vieux qui a tout et qui a tout fait dans sa vie, crache sur eux comme de petits enfants.   

  • Bendélé Ekweya té

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