La nouvelle est tombée presque sans surprise le 21 janvier lorsque scooprdc.net a appris la mise en détention du directeur national du Service de la Paie des enseignants (SECOPE), et de l’inspecteur principal général de l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) au parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe. Motif : ils seraient impliqués dans le détournement de près de 5 millions USD et favorisés l’existence des faux arrêtés antidatés de recrutement des agents et de créations des écoles, sans compter les fictifs mécanisés au détriment des vrais bénéficiaires, les enseignants.
Ils sont en réalité 5 individus, cités dans le rapport d’audit effectué par les équipes de l’inspection générale de finances (IGF), mais jusqu’ici seuls le directeur national du SECOPE et l’IPG ont été placés en garde à vue.
Avec ce début d’arrestation, le ciel commence à s’assombrir de plus en plus pour Willy Bakonga, ministre d’État de l’EPST dont la nomination avait fait couler beaucoup d’encres et de salives. Ayant fait des activités éducatives son gagne pain par la création des écoles privées « Madame de Sévigné », l’opinion ne croyait pas en sa bonne foi de faire aboutir la gratuité de l’enseignement élémentaire voulue par la constitution et mise en application par Félix Tshisekedi. Or, il apparaît on ne peut plus clair que les interpellations de ces deux hauts responsables de l’EPST font frémir le cabinet Bakonga. Car, il serait miraculeux que les 5 millions $ détournés et les faux arrêtés antidatés ne soient les seules œuvres de ces deux interpellés !
En effet, depuis son avènement à la tête de l’EPST, le promoteur du Lycée Madame de Sévigné a fait l’objet de plusieurs accusations de malversations financières et de prise des arrêtés fantaisistes. Entre autres, la mécanisation des enseignants de ses écoles, pourtant privées, la nomination des nouvelles unités au grade supérieur dans l’administration sans respecter la procédure, pour ne citer que ça.
L’on se souviendra qu’au mois d’octobre 2020, alors que la grève dans le secteur battait son plein, le chef de l’État a été interpellé par une dame syndicaliste qui n’avait pas mis sa langue dans la poche. Les soupçons de détournement et de la prise en compte pesaient déjà sur les dirigeants de ce ministère, mais à la place, une campagne médiatique savamment orchestrée par les équipes du ministère de l’EPST avait été mise en place notamment sur twitter, pour contredire toute dénonciation.
Il y a forte crainte avec les arrestations de ces deux hauts cadres de l’EPST que d’autres plus gradés dont le ministre soient interpellés. Scooprdc.net apprend que le secrétaire général à l’EPST vivrait dans la clandestinité et se serait retiré à l’Equateur, tandis que le ministre Willy Bakonga ne met pas ses pieds au bureau depuis lundi 18 janvier dernier, sous prétexte de congé. C’est certain que l’étau se resserre sur le propriétaire de l’école internationale bilingue ultra moderne «Jeovimly High School» nouvellement construite à Kintambo et qui fait jaser. Dossier à suivre !